[Test] Resistance 3

J’ai essayé.
Je vous jure que j’ai essayé.
3 fois.
Mais rien à faire.

Resistance 3 et moi, ça passe pas.
Trois mois après la sortie, je m’acharne sur ce jeu et j’avance pas. Je dois me faire violence pour le lancer et une fois que c’est fait, c’est pas vraiment l’éclate.

Mais ce n’est pas un mauvais jeu pour autant, c’est surtout un FPS faiblard : hyper convenu, desservit par des personnages au charisme d’huitre, Resistance 3 n’arrive pas à me convaincre.

Alors soyons transparents, je n’ai joué ni à Resistance 1 ni au 2, mais bon, ce n’est pas pour autant que je pardonne à ce troisième épisode d’avoir échoué à m’immerger dans son univers. Killzone 3 a bien réussi, lui, à me passionner, alors que je n’avais pas joué au deux premiers, et j’avais été complètement tellement absorbé par le jeu que je l’avais essoré en une semaine.

En plus, Resistance 3 avait un avantage de taille face à Killzone : le personnage principal n’était pas le même que dans les deux épisodes précédents. Sauf que Joseph, notre nouveau héros flambant neuf est aussi attachant qu’un galet poli d’une plage de Vendée.
Et encore, il y a de jolis galets que j’ai trimballés un moment dans ma poche. Ce pauvre Jo est en plus affublé d’une petite famille qui aurait pu être sympathique mais pour laquelle je n’ai jamais ressenti la moindre empathie.
Alors bon, être obligée de m’arracher de mes tunnels moisis pour aller sauver la planète et leur garantir une vie meilleure, bof bof…

Screenshot de Jo passant la main sur le jouer de sa femme, elle-même tenant leur fils de 5 ans max dans les bras.
Mais bon c’est le scénario et on ne me laisse pas tellement de choix hein.
Et à partir de la, on enchaine les lieux commun du FPS : stand the ground, séquence de rail shooting, scènes angoissante dans le noir, etc. Et en soit, c’est pas mauvais, ça manque juste cruellement d’originalité ou au moins d’intérêt pour lier le tout.
Par exemple, Resistance 3 se plie à la règle de l’immersion directe dans l’action.
Dès les premières minutes du jeu, après un tuto vite torché, on est propulsé sur le champ de bataille.
Sauf que… Sauf que ce n’est pas l’intro de Battlefiled 3 qui vous propulse dans une séquence trépidante, dopée à l’adrénaline, ni l’intro de God of War II, on l’on vous laisse profiter de la puissance de votre perso pour mieux lui retirer tous ses pouvoirs plus tard.
En fait, cette intro ne ressemble à aucune autre et pour une fois, ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle.

Concept Art - Jo, tenant son arme pointée devant lui, sur le pont d'un bateau, une mêche dans le vent, la bouche légèrement entrouverte
Je ne vous parlerai même pas de l’IA qui est juste « à la rue ».
Bon ok, on en parle :
Pas le peine de compter sur vos coéquipiers pour couvrir vos arrières, si par mégarde vous aviez laissé un ennemi traverser les lignes… L’alien se jettera sur vous (et uniquement vous :lol2: ) pendant que personne ne viendra se porter à votre secours.
L’avantage certain, c’est que ces même ennemis, guidés par leurs paternes biens précis, ne cesseront pas de sauter entre les deux même murs, ce qui vous permettra de les démonter méticuleusement et patiemment sans prendre aucun risque.
Parce que grâce à Resistance 3, j’ai redécouvert le camping face à l’AI. Dans l’absolu, si ce n’est pas une part du mécanisme de gameplay, ça me déprime de rester dans un coin à attendre que l’ennemi se pointe pour le dégommer et je préfère me jeter moi-même, telle de la chaire à canon, sur l’adversité, plutôt que de profiter d’une bête faiblesse de l’intelligence artificielle.
Sauf que, comme « la méthode bourrine » n’est pas spécialement sympa, dans Resistance 3, le camping apparait comme une alternative pas dégeu.

Concept Art - Jo tenant une énorme arme que son épaule.

Mais tout n’est pas forcément bon à jeter dans ce jeu. Par exemple, le principal point fort de Résistance 3, ce sont les armes. Originales et juste hyper puissantes, elles procurent un vrai plaisir. Coup de chapeau particulier aux armes aliens, qui vous font vous sentir « badass » !

Ah ! Et le résumé des épisodes précédents, tout en aplats et illustrations monochromes tabasse grave !

Les seuls moments de gameplay que j’ai vraiment apprécié, ce sont les scènes en sous-sol avant la prison, là où les murs palpitent de tissus organiques, abritant les cocons de chimères en gestation.
Avec la seule lumière de la lampe torche et le moindre bruit se répercutant à l’infini dans un dédale de couloirs dépourvus de fenêtre, ce niveau m’a procuré la sensation de peur claustrophobique que j’aime tant. J’avais l’impression d’un de retour à Silent Hill avant l’heure…
Pas vraiment original mais diablement efficace quand même.

Autre point positif, mon très cher Playstation Move qui continue à me réconcilier avec les FPS sur consoles. Il m’a fallu un temps certain pour réussir à obtenir un réglage optimal, mais après ça à été un pur bonheur !

Au final, R3 s’avère être un jeu moyen qui ravira les nouveaux joueurs. Les vieux routards du FPS, eux, ont tout intérêt à passer leur chemin.

Author: Diraen

Pour maîtriser un peu mieux le concept de la Diraen (qui se prononce « dira haine »), il faut considérer que je suis maintenant une femme de 40 ans, qui aime tellement les jeux vidéo qu'elle travaille désormais à leur production et qui raconte sa vie ici, plus ou moins régulièrement, depuis plus de 15 ans.

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  1. [Event] My Sony Amour - - Plopisation - […] dans les virages. À vrai dire, tout le monde était assez bluffé par ce truc, notamment sur Resistance 3…

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