Vous souvenez-vous du jeu de gestion Sid Meier’s Alpha Centauri sorti en 1999 ? Encore une création de ce bon vieux Sid Meier, le papa de Civilization.
Se déroulant en 2100, Sid Meier’s Alpha Centauri proposait au joueur de choisir une des 7 factions débarquées sur Chiron, planète située dans le système Alpha du Centaure, afin de favoriser son expansion et emporter la victoire par domination.
Avec son système de personnalisation des unités, son univers très fouillé et cohérent et sa trame scénaristique globale, Alpha Centauri était bien plus qu’un énième Civilization qu’on aurait transposé dans l’espace.
Super bien noté par la critique (on a fait référence à l’époque à Frank Herbert, Arthur C. Clarke ou encore ce très cher Isaac Asimov), le jeu a pourtant été un flop commercial, poussant l’équipe de Firaxis Games à revenir sur terre quatre ans plus tard pour Sid Meier’s Civilization III.
Mais bon, les opus Civilization , on ne s’en lasse pas, c’est ça qui est bien.
A priori, chez 2K, on a bien compris que peut importait le flacon, il suffisait de fournir l’ivresse : le fameux One More Turn qui vous bousille une bonne nuit de sommeil sans même qu’on ne s’en rende compte.
15 ans après Alpha Centauri (et son extension Alien Crossfire), Firaxis Games nous propose de retourner dans l’espace dès l’automne prochain avec Sid Meier’s Civilization: Beyond Earth.
Après une série de catastrophes baptisée « la Grande Erreur », notre bonne vieille terre est devenue invivable pour l’humanité. Celle-ci ne voit pas d’autre solution que d’aller se chercher un futur dans les étoiles et envoie donc des colons explorer l’univers à la recherche d’une planète accueillante.
Jusqu’ici rien de neuf au royaume de la science-fiction me dire-vous. Sauf que c’est ici que tout commencera pour le joueur de Civilization puisqu’il avancera en terrain inconnu : adieu cette bonne vieille poudre à canon, bonjour les technologies imaginaires et projections futuristes. Civilization: Beyond Earth pourrait bien souffler un vent de fraicheur inattendu sur la franchise.
Et ce qui est intéressant quand on découvre le trailer ainsi que la liste des features, c’est que la filiation entre Alpha Centauri et Beyond Earth est plus que marquée, ne serait-ce qu’avec la reprise du système de personnalisation des unités :
- Le commencement d’une nouvelle aventure : les joueurs devront établir leur identité culturelle, choisir un dirigeant, organiser une expédition en assemblant leur vaisseau spatial, leur cargaison et leurs colons à travers une série de choix qui déterminent leurs conditions de départ sur la nouvelle planète extraterrestre.
- Un monde extraterrestre : en explorant les bienfaits et les dangers d’une nouvelle planète où se mêlent terrains dangereux, ressources mystiques et formes de vie hostiles bien différents de ce que l’on trouve sur la Terre, les joueurs construiront des avant-postes, déterreront d’anciennes reliques extraterrestres, apprivoiseront de nouvelles formes de vie, développeront des villes florissantes et établiront des routes commerciales pour offrir la prospérité à leur peuple.
- Un nouvel arbre technologique : reflet de la progression des joueurs dans un avenir incertain, les progrès technologiques surviennent à travers une série de choix non-linéaires qui affectent le développement de l’humanité. L’arbre technologique est organisé autour de trois thèmes, chacun avec des conditions de victoire distinctes.
- Un nouveau système de quête : les quêtes sont imprégnées des composantes de la planète. Elles guident les joueurs à travers une série de missions secondaires et les aideront pour la collecte des ressources, la mise à niveau des unités, et leur progression dans le jeu.
- Nouvelles unités en orbite : Les joueurs construiront et déploieront des satellites militaires, économiques et scientifiques avancés qui fourniront, depuis l’orbite, des capacités stratégiques en termes de soutien, de défense et d’attaque.
- Personnalisation des unités : les joueurs pourront débloquer différent modules d’amélioration par le biais de l’arbre de technologie et ainsi personnaliser leurs unités afin qu’elles reflètent leur style de jeu
- Multijoueurs: Jusqu’à 8 joueurs pourront s’affronter pour la domination d’un nouveau monde extra-terrestre
- Support des Mod: Un solide système de support des mods permettra au joueurs de personnaliser et étendre leur expérience de jeu.
J’avoue que je suis assez séduite par l’idée de jouer sur une planète extra-terrestre et ainsi quitter l’univers habituel des Civilization : d’abord parce que le choix de la faction ne se fera plus uniquement par rapport aux unités ou à la capacité spéciale des nationalités mais en fonction d’une idéologie forte propre à chaque faction et ensuite parce que la promesse d’un nouvelle arbre technologique, en bonne fan de science-fiction que je suis, m’excite au plus haut point ; surtout qu’il ne s’agira plus d’un arbre mais d’une sorte de toile d’araignée.
L’autre feature annoncée qui pique ma curiosité est celle des quêtes. Du moment qu’elles ne sont pas obligatoires, elles peuvent être un bon moyen de pimenter un peu le jeu, d’installer une vraie narration et donc de rallonger (encore !) la durée de vie du titre, tout comme les mods à la grande époque de Civ IV.
Par contre j’avoue que les monuments historiques et la course effrénée à leur construction va me manquer. Plus de pyramides aux pieds de la tour Eiffel, sniff…
Bref, si sur le papier je suis très intéressée par ce nouveau titre de la collection Sid’s Meyer, je vais éviter de trop m’emballer comme je l’ai fait pour Civilization V, parce que la déception a été rude. J’espère que l’équipe de Firaxis Games a entendu la frustration des joueurs et qu’on ne se retrouvera pas à nouveau avec un jeu tellement simplifié qu’il en perd toute saveur.
Et bien sûr que les subtilités de l’intelligence artificielle seront aussi impressionnantes que celle de Alpha Centauri.
Nous avons toujours laissé nos fans créer l’histoire de l’humanité et grâce à Civilization: Beyond Earth nous leur permettront de créer le futur.
Sid Meier, director of creative development chez Firaxis Games
Mon dieu, j’ai soudain une furieuse envie de réinstaller Alpha Centauri. Surtout qu’un patch non officiel était sorti il y a quelques années… One More Turn…
Si vous êtes anglophone et que vous voulez en savoir plus sur Civilization: Beyond Earth, je vous invite à découvrir la vision créative de l’équipe par le biais de cet excellent papier de Plygon.Et pour découvrir d’autres images du jeu Alpha Centauri, c’est chez Listal.
Ps : Promis, un jour je vous ferait un billet de moins de 400 mots…
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