Il y a quelques semaines, je vous parlais de Disney Infinity et de la façon dont la licence avait commencé à envahir mes étagères, même si le jeu à proprement parler m’avait déçue.
Aujourd’hui sort Disney Infinity 2.0 et j’ai eu la chance d’être invitée à découvrir ce qui se cachait derrière ce “2.0”
J’avoue que j’étais passée complètement à côté des annonces de contenu et qu’à part l’arrivée des Gardiens de la Galaxy (mon film coup de coeur), je n’avais pas compris ce qui justifiait cette « mise à jour ».
Et pourtant ce « 2.0 » annonce des modifications assez importantes dans le jeu et sa philosophie qui peuvent se résumer en quelques lignes. Disney a entendu les critiques et s’est évertué à équilibrer son jeu : dans la partie aventure il s’agissait de rajouter du challenge et de la profondeur, quant à la Toy Box, il était impératif qu’elle soit plus accessible et utilisable plus rapidement.
Je n’ai pas passé des heures sur le jeu, mais de ce que j’en ai vu, Disney est sur la bonne voie.
Le mode aventure
Le starter pack de Disney Infinity 2.0 comprend le pack aventure Avengers et donc les figurines de Thor, Black Widow et Iron Man (Captain America, Hulk et Hawkeye étant en vendus à part), offrant au joueur la possibilité de retrouver l’univers du film à travers l’exploration d’un New-York en danger.
Pour ma part, je me suis focalisée sur l’aventure du pack Gardiens de la Galaxie, parce que je voulais ABSOLUMENT incarner Rocket Raccoon, accompagné de Groot.
Et franchement, j’ai passé un bon moment : on m’a donné une quête qui consistait à aller éclater une menace militaire quelque part sur Knowhere et je me suis exécutée de bonne grâce. Il a fallu chercher un peu, comprendre l’affichage des hauteurs sur le radar et bousiller les méchants. Et au niveau de la mitraille, ça marche bien. On se sent puissant et même si les contrôles ne sont pas super intuitifs au premier abord, on s’y fait vite.
Dans l’esprit on retrouve un peu le gameplay Lego (un objectif à atteindre, des méchants à dégommer sur la route) le potentiel de fun est là mais reste à voir si la narration sera au rendez-vous.Sachant que les scénarios sont par Brian Michael Bendis (auteur d’Avengers Disassembled ou House of M (excellent arc X-men que je vous conseille fortement)), j’ai bon espoir qu’il y ait de quoi bien s’amuser, même pour les plus grands.
Par contre, ça devient un peu compliqué de comprendre qui peut intervenir dans quel univers. Autant, avec le premier Disney Infinity, c’était simple, Woody pouvait rejoindre Buzz mais pas Sully ; on ne mélangeait pas les films, point final.
Mais avec Marvel, tout est plus compliqué, les notions de Marvelverse et de cross-over viennent compliquer les choses.
Disney a donc collé au dos de chaque pack un tableau de compatibilité pour vous aider à vous y retrouver.
Et c’est là que tout se complique : Que Groot ne soit jouable que dans l’aventure Gardiens de la Galaxie, c’est assez logique (du moins, pour le moment).
Que Nick Fury appartienne au pack aventure Spiderman, c’est toujours logique. Par contre, qu’il soit interdit de séjour dans la pack Avengers, c’est un peu plus surprenant (dans les faits, ça se justifie puisque c’est lui votre contact radio durant une partie de l’aventure, et dans ce cas, il ne peut pas être à la fois sur le terrain et au poste de commandement).
Du coup, avant d’acquérir vos figurines, vous avez intérêt à observer minutieusement le tableau de compatibilité et à connaitre le noms des packs que vous possédez déjà. Ça va compliquer la vie de tata Josette pour faire les cadeaux de Noël tout ça…
Vous avez remarqué, jusqu’ici je n’ai mentionné que les univers Marvel ? Et oui, je ne vous parlerai pas aujourd’hui de la game Disney Originals, il y a trop de choses à dire et surtout, on ne connait pas les détails des figurines. J’y consacrerai soit un paragraphe entier si j’ai l’occasion de tester Disney Infinity 2.0 plus en profondeur, soit un mini-billet dédié à cette collection.
Mais revenons-en aux nouveautés du jeu. Plus concret, intéressant et totalement en phase avec la démocratisation de l’utilisation du NFC : le concept de figurines personnalisables.
Je vous arrête tout de suite, il n’est pas question de commander un Captain America aux couleurs de votre club de curling préféré, non.
En fait, vous aurez désormais la possibilité de faire évoluer vos personnages à travers un arbre de talent. L’ensemble des points engrangé une fois le niveau maximum atteint ne vous permettant pas de couvrir tout l’arbre, il faudra faire des choix stratégiques. Est-ce que j’oriente plus ma Gamora vers les dommages infligés ou est-ce que j’en fais une brute d’encaissement des dégâts ?
Les combinaisons sont suffisamment nombreuses pour qu’on passe des heures à customiser son personnage, à faire et défaire ses spécialisations. Surtout que toutes ces stat’ sont stockées sur la figurine elle-même, donc on peut grinder tranquillement à la maison avant d’aller squatter chez les potes avec sa figurine aux compétences top puissantes.
Couplé aux 4 niveaux de difficultés du jeu, le potentiel de plaisir de jeu est énorme.
La Toy Box
Du côté de la Toy Box, l’aspect “prêt à jouer” a été étoffé. Avant vous n’aviez guère le choix : il fallait passer des heures à construire votre espace de jeu du sol au plafond ou alors récupérer les créations partagées par la communauté. Désormais, avant même d’ouvrir le coffre à jouet, deux modes de jeu supplémentaires sont disponibles : un Tower Defense et un Dungeon Crawler (Yhiiiiaaaaa !). J’ai tenté le Tower Defense et même si j’ai eu beaucoup de mal à me faire à la 3D (je suis de la vieille école 2D) je me suis bien amusée. J’ai trouvé que c’était une bonne façon de se familiariser avec l’outil de placement des objets avant d’aller se frotter à la Toy Box vierge.
Celle-ci semble enfin répondre aux promesses faites au lancement de la première mouture du jeu : un vrai outil, très puissant, qui vous permet de créer vos propres niveaux de jeu.
Désormais il y a des éléments pré-faits et un système d’autocréation qui vous permet de définir le type de décor que vous voulez et pouvoir très rapidement créer un grand espace de jeu. Couplé à un système d’accès simplifié pour rejoindre les différentes Toy Box (dans ma démo, il s’agissait de portes Asgardiennes), à un éditeur de texte pour ajouter des objectifs et des messages et à la possibilité d’enregistrer des tutoriaux vidéo ingame, Disney espère que les joueurs auront tous les outils pour facilement créer des mini-jeux complets.
C’est d’ailleurs ce qui justifie l’arrivée de nouveaux Power Disc hexagonaux appelés les “Toy Box Games Discs”. Ils débloquent des aventures disponibles directement dans la Toy Box, histoire de bien démontrer toute le potentiel de cet outil.
Si la communauté répond présente, on pourrait voir apparaître des niveaux semblables à des Zelda like carrément plaisants.
Et Disney Infinity premier du nom ?
Bien, parlons maintenant de la partie qui fâche : la rétrocompatibilité.
D’abord, le jeu est plus joli, et le moteur plus puissant. Mais pour pouvoir se montrer à la hauteur des nouvelles consoles, il a fallu laisser les traînards derrière. Ne chercher donc pas une version pour votre Wii, la console n’est plus supportée. De même pour la 3DS, même si on se doute qu’avec la récente annonce de la New 3DS, la console portable de Nintendo devrait prochainement revenir dans la course (et puis il reste la WiiU tout de même !).
Pour les mêmes raisons, les aventures offertes par les trophées de la première version ne vous seront plus accessibles (pour y jouer, il faudra remettre votre ancien disque de jeu dans la console).
Bonne nouvelle, les Powers Discs, tout comme les figurines et la base d’accueil de la version originale sont compatibles avec Disney Infinity 2.0.
Mauvaise nouvelle, pour profiter de la puissance du 2.0, il vous faudra forcement racheter le jeu. Et par là, j’entends le disque de jeu. Qui n’est vendu que dans le starter Pack Disney Infinity 2.0 Avengers.
Soit 70€ pour la version Current Gen (Ps3 & 360) et 75 € pour la version Next Gen (Ps4 et X360) ; et encore, je ne vous parle pas de la version collector qui est juste magnifiiiiiiiiiiiiiiiique (mais coûte 150 €).
Et si comme moi vous craquez pour le pack aventure Gardiens de la Galaxie, il vous faudra investir 30 € supplémentaires.
Du coup, je vais attendre un peu pour vous annoncer que Nick Fury, Rocket Racoon et Groot sont vendus séparément. A 13 euros l’unité.
Bref, Disney Infinity 2.0 est plein de potentiel et à surtout su apprendre des faiblesses de son prédécesseur. J’espère vraiment qu’il ne me décevra pas. En attendant, je vous laisse. J’ai vraiment envie d’investir dans le pack des Gardiens et du coup, il faut que j’aille voir mon banquier pour discuter des modalités pour casser mon PEL.
Que voulez-vous, chez Disney, quand on aime, on ne compte pas…
20 septembre 2014
La question que je me pose en lisant ça c’est : c’est un jeu vidéo ou un jeu de figurine ? Une probabilité que ca sorte un jour sur PC ?
29 septembre 2014
C’est un jeu vidéo qui marche en fonction des figurines que tu poses sur le plateau de jeu.
Et pour la version PC, oui et non : si tu as le jeu sur console, tu peux faire mumuse sur ta Toybox !
https://infinity.disney.com/fr/pc-game