Il y a dix jours, Tetsuya Mizuguchi et Tommy François étaient à la FNAC pour présenter Child of Eden, à un parterre de journalistes et de blogueurs très attentifs (et pour certain un peu ‘faaaaaan’ :lol2: quand même).
Le papa de Rez a commencé par une démonstration du jeu sous Kinect.
Et la magie a opéré !
(Attention, baissez le son, c’est TRES fort)
S’en est suivi tout une série de questions-réponses avec le public plutôt intéressant. Je vous livre pêle-mêle ce que j’en ai retiré et les réflexions que ça a suscité dans ma p’tite tête.
D’abord, si Tetsuya Mizuguchi a attendu presque dix ans pour envisager une suite à Rez, c’est qu’il attendait que la technologie rattrape ses attentes.
Et c’est vrai que pour l’avoir testé, la reconnaissance de mouvement de Kinect est particulièrement bien adaptée au gameplay de Child of Eden (ou alors, chez Ubisoft, ils ont été malins et c’est eux qui ont merveilleusement sû tirer profit de la techno Kinect…) et à ce monde particulier, organique, coloré, chatoyant, bien loin de l’univers filaire et flashy de Rez.
Et pourtant la filiation est évidente : au-delà du nom (Eden c’est la matrice, l’intelligence artificielle qu’il faut nettoyer, réveiller et sauver dans Rez), on retrouve une construction similaire : le déplacement sur rail, le ciblage et l’élimination des ennemis qui entrent dans notre champ de vision, la musique comme élément central de l’immersion et du gameplay, etc.
Aparté culturel :
Tetsuya Mizuguchi appartient au groupe de musique de J-Pop électro Genki Rockets. Un peu comme Gorillaz, Genki Rockets n’utilise pas le visage de ses musiciens pour véhiculer l’image du groupe mais un avatar ; ici c’est Lumi, une jeune fille de 18 née en 2037 et qui n’a jamais mis les pieds sur terre.
Dans Child Of Eden, l’expérience de jeu est portée par ce qui arrive à Lumi, là-haut dans l’espace :
et là t’aimerai avoir un résumé mais comme j’ai des sources différentes concernant le scénario, je mettrai cette partie à jour plus tard…
Il est question d’humanité, de mémoire et de protéger Lumi.
Tout ça au son de la musique de Genki Rockets, qui n’est pas là que pour l’ambiance mais aussi pour guider votre façon de jouer : lorsque l’on élimine les ennemis, si les tirs sont envoyés en rythme avec la musique, on cumule des points bonus.
Bon, là maintenant, j’ai un peu de mal à vous décrire le jeu, parce que je ne voudrais pas en perdre certains sous prétexte de « un jeu de tir ? Très peu pour moi ! ».
Parce que Child Of Eden, c’est tellement plus que ça…
Comme le précisait tommy François, c’est avant out une expérience.
Depuis qu’ils ont lancé ce projet, Tetsuya Mizuguchi et lui se sont basés sur deux mots pour bâtir Child of Eden: « Joie » et « Espérance ».
C’est vrai que tout dans le jeu respire les « good vibes » : les couleurs, la musique, les décors, les bonus (des formes de vies à débloquer pour les installer dans le jardin de Lumi)…
Et nul doute qu’entre deux Call of Duty ou après le Journal Télé de 20 heures, ça va nous faire un bien fou un peu de couleur et d’exotisme.
En plus Ubi semble avoir appris de ses erreurs : Child of Eden est « positif » soit, mais ne renie pas la notion d’échec. Contrairement à Prince of Persia (2008), dans l’Eden, on peut mourir.
Les ennemis vous tirent dessus, on n’est pas à Bisounours land, et quand la barre de vie est vide, c’est le gameover !
C’est d’ailleurs sur cet aspect de diffculté que j’attends le titre : avec seulement 5 niveaux au total, j’espère que celui que nous avons pu tester et finir en 10-15 minutes est, soit une exception, soit le plus facile. Car sinon la durée de jeu risque d’être un peu courte. :worry:
D’ailleurs, Tommy ne s’est pas défilé face à cette question : oui, il y a très peu de level, Mizuguchi et lui ayant préféré faire peu de niveau, parfaitement équilibrsé et visuellement soignés plutôt que de multiplier les zones de jeu au détriment de la qualité.
Du coup, c’est l’aspect rejouabilité qui a été mise en avant, avec des score en ligne qu’on pourra comparer avec ceux de ses petits amis, un aspect collection avec les animaux du jardin, et bien sûr pour les gamers, le « High Score » qui ne doit pas être facile à atteindre sur certains niveaux. Et il est clair que certains Achievement mettent l’accent sur le scoring.
Et puis pour les fans de la première heure, il y aura aussi le niveau supplémentaire, déblocable au court du jeu, faisant fortement référence à Rez, qui sera plus long et plus dur (phrase CMB-proof).
Il y a quelques semaines je vous parlais de la synesthésie, et cette notion de sensualité, de sensorialité à encore été mise en avant par Mizuguchi qui nous rappelle que le jeu est AUSSI jouable à la manette, et que celle-ci vibre, et doublement en plus : en fonction de vos tirs et en fonction de la musique.
D’ailleurs, le créateur conseille fortement aux joueurs de Kinect de garder la manette dans leur poche pour profiter de cet aspect tactile qui fait 100 % partie de l’expérience Child Of Eden.
Il a même mentionné une sorte de gilet home-made, lui permettant de placer 4 manettes sur son torse pour profiter d’une expérience encore plus immersive.
On attend des images Mizu hein !
A noter également, la possibilité d’importer sa propre musique dans le jeu et donc de pouvoir rejouer les niveaux à un rythme différent (j’attends cependant de voir comment vont s’adapter les vagues d’ennemis sur du Grind Core Metal hein…)
Inutile de dire que cet ovni vidéo ludique m’intéresse au plus haut point. Et puis surtout, surtout, Child Of Eden est le SEUL jeu (hors party game et ribambelle de jeux de danse) disponible sur Kinect pour le moment.
Alors on ne doute pas que Microsoft annoncera surement (on croise les doigts) des titres compatibles avec son périphérique durant l’E3, mais en attendant leur sortie, on aura Child of Eden, pour dépoussiérer le boitier noir et s’autoriser une expérience à part.
Rendez vous le 16 juin sur X360. :love:
Ps : Si tu te demande à quoi ressemblera la version Ps Move, il semblerait que personne ne le sait, puisque Tetsuya Mizuguchi nous a confier être encore en train de tester les différentes pistes de gameplay, pour que sur PS3 aussi, Child of Eden soit une expérience synesthésique. Mystère donc. Mais promis, on en reparle ! 😆
30 mai 2011
@Mima: ah bha oui, on se demande qui sont les fans hein :p
J’ai juste eu l’impression que les levels de Child of Eden étaient plus courts que ceux de Rez, mais t’as p’tête raison, ça doit être kiff-kiff
27 mai 2011
« de blogueurs très attentifs (et pour certain un peu ‘faaaaaan’ :lol2: quand même) »
Je ne vois absolument pas de qui tu parle ?! :-*
Au propos des 5 niveaux qu’il proposera, Child of Eden , n’est pas si éloigné que ça de son prédécesseur qui en proposait tout autant (+ quelques variantes)