Posted By Diraen on 21 Mar 2010 | 3 comments

« Encore un jeu à licence » suivi d’un long soupir.

J’avoue que quand je suis allée rencontrer l’équipe d’Étranges Libellules, lundi soir, je n’étais pas super emballée à l’idée de voir les versions Wii et DS d’Alice au pays de merveilles.

Et puis en fait, tant qu’à être là, j’ai bien écouté le comment et le pourquoi et finalement, j’avoue que je me suis laissée séduire.

D’abord par le concept et les personnages :
Alice n’est pas un personnage jouable, elle se fait piquer la vedette par

• Le chapelier fou, maitre des vues de l’esprit et donc, de la perspective.
• Le chat de Cheshire, spécialiste de l’invisible
• Le Loir, azimuté et bagarreur
• et le lapin blanc, toujours accroché à sa montre gousset, commande très logiquement au temps.

Ensuite par le design et l’univers visuel ultra simple d’Alice au pays des merveilles DS, articulé autour d’aplats de noir et blanc, avec quelques touches de couleurs, le tout dans un design terriblement « burtonnien ». Le studio a choisi cette orientation esthétique au tout début du projet, à un moment où ils n’avaient accès qu’à très peu d’éléments visuels du film. Et Burton a aimé et validé et Disney a même tellement apprécié l’esprit de ce petit univers cel-shadé qu’ils ont édité les figurines du jeu.

La DS étant bien moins puissante de la Wii, les équipes d’Étranges Libellules ont pris le parti de complètement laisser tomber une quelconque filiation avec la version Wii.
A l’aide du stylet, et uniquement du stylet, vous dirigerez tous les héros du pays des merveilles, et même la chenille Absolum guest-star exclusive à cette version DS.
Le chapelier utilisera l’art de la perspective pour passer derrière les décors, le lapin accélèrera ou rembobinera le temps pour faire évoluer l’environnement, ce cher Absolum s’étirera à volonté pour vous aider à atteindre les plus inaccessible recoins et se joue de la gravité, etc.

Dans cet opus DS, il faudra résoudre des énigmes, évoluer dans des paysages étranges et psychédéliques, livrer quelques combats et les finir au micro (on a rien fait de mieux pour envoyer de méchantes cartes voir ailleurs).

Parce que notre très cher Alice, elle, ne fera rien d’autre que de se faire dégager le chemin par ses compagnons et attendra sagement sur le bord de la route que vous fassiez ce qui doit être fait. Enfin pas si sagement que ça, puisque, si vous l’abandonnez trop longtemps, mademoiselle ferra une grosse colère.
Et à force de rester là, sans bouger, trop longtemps, elle fini systématiquement par se faire repérer par les gardes de sa majesté la reine de cœur. Et là, vous avez intérêt à rapidement vous débarrasser de ces troubles fêtes pour sauver la jeune fille et reprendre la route.
Ca ne vous rappelle rien ? Etrange Libellule ne cache pas la filiation de ce game play avec celui du Ico de Ueda. Des développeurs qui connaissent leurs classiques, c’est toujours de bonne augure, non ?

Je n’ai pas eu le temps de jouer longtemps à Alice au pays des merveilles DS, mais j’avoue que je suis curieuse de pouvoir explorer cet opus un peu plus en profondeur, même si, à première vue, il faudra un certain temps d’adaptation au niveau prise en main (repérage des éléments interactifs dans les décors, maniabilité au stylet exclusivement etc.).
Et tout cas, ça faisait un moment qu’un jeu DS n’avait pas à ce point attisé ma curiosité.

Pour le film, c’est une autre histoire… Rendez-vous demain, je vous parlerai de la version Wii !