Bon j’ai vraiment beaucoup de retard dans mes billets en ce moment, donc on va faire dans le « il y a 15 jours » pendant encore quelques temps.
L’ESWC ( Electronic Sport World Ccup) s’est tenu le 4 juillet 2010 au Disney Village de Marne-la-Vallée.
Arrivée pile-poil pour retrouver Eskarina, Nalexa et Oujiz (de Kiss My Geek) à 14h, juste avant la finale de Warcraft, je regrette encore un peu aujourd’hui de ne pas avoir sacrifié ma courte nuit pour aller voir la finale féminine de Counter Strike, parce que après ce que j’ai vu de l’ESWC, je me dis que ça devait dépoter : franchement, cette compétition, c’est vraiment pas ce à quoi je m’attendais.
Mais commençons par le commencement :
A l’intérieur du méga chapiteau qui abritait cette dernière journée, plein de trucs pour les gamers : des
stands de matériel (en gros, le paradis du gamer PC), de démo (aussi bien de jeux ou de softs que de matériel, genre la télé 3D sans lunettes) et des bécanes en libre service (faisant majoritairement tourner les jeux en compétition).
Et en parlant de compétition, je ne tourne pas autour du pot plus longtemps et je vous énumère, par le menu, les temps forts qui ont rythmé ma journée :
Première finale :
Warcraft III – The frozen Throne.
Lyn vs. Moon.
J’avoue que ça a commencé très fort avec ce duel de titans Coréens. C’était magnifique, hyper prenant.
Bon j’avoue aussi que m’étant remise à Warcraft III cette année après une longue abstinence, j’étais vraiment intéressée. Sauf que quand ce sont deux joueurs professionnels qui jouent, on n’a pas du tout l’impression d’avoir jouer au même titre qu’eux.
Alors, guidé par les très bons commentaires, d’abord on applaudit pour saluer un beau geste et puis très vite on se retrouve à hurler face au suspens tellement on est pris dans l’action avant même de s’en être rendu compte.
Et je tiens vraiment à tirer mon chapeau aux deux commentateurs qui ont su reposer les bases et expliquer les tenants et les aboutissants des stratégies pour que les noobs ne soient pas trop perdus, en réussissant le tour de force de ne pas gaver les vieux routards. Bien joué !
Voir jouer Moon et Lyn c’était vraiment surréaliste : ils ne jouent pas au clic mais tout au clavier (je savais même pas qu’on pouvait mapper autant de macro dans ce jeu !). Et même en sachant qu’on atteindra jamais leur niveau de jeu, on n’a qu’une seule envie à la fin de la compétition, c’est de se faire un petit Warcraft III ! Ou alors de leur demander des cours
Bon c’est à ce moment là que Eska, Nal et moi, on s’est dit que, en ayant 2 heures à tuer, c’était trop bête d’être au Disney Village et de ne même pas aller voir les boutiques.
Je crois qu’Oujiz à souffert au moins autant que mon portefeuille : petit intermède en images.
Seconde finale :
Quake III.
Av3k vs. Rapha.
L’excitation ressentie lors de finale de Warcraft, me submerge de nouveau durant l’affrontement Rapha contre Av3k. Même si le début de cette finale de Quake a été hyper molle, avec des joueurs qui travaillaient plus à prendre le contrôle de la map qu’à offrir du frag au public, l’ambiance était vraiment électrique sur la fin. C’est vrai qu’on ne pouvait décemment pas vraiment leur en vouloir : jouer stratégique ne veut pas forcément dire jouer spectaculaire, et je pense que le titre de champion du monde, ils le voulaient vraiment tous les deux.
Finalement c’est Av3k qui est parti avec le chèque, la coupe et le titre.
J’avoue que j’ai toujours trouvé les FPS super excitants à regarder. Je me souviens entre autre d’un des derniers matchs de Fatal1ty sur Painkiller avec émotion, et comme pour cette finale de Quake, j’avais qu’une envie : que ça dure encore des heures. (Et si les matchs de FPS te donnent mal au coeur, sache que je prépare un article, plus dans tes cordes, sur Léa Passion Poney. Ou pas. )
Non mais admirez le travail :
Troisième finale :
Fifa 2010 (sans création d’équipe)
Il-est-choupi vs. Pires.
J’avoue que j’étais vachement moins emballée par la finale de Fifa, même si le demi-finaliste qui faisait face à Pires le brésilien, piquait ma curiosité du haut de ses 13ans.
Astank, vite baptisé « il-est-choupi » par mes soins, m’a vraiment bluffée par la façon dont il a géré cette finale. Apparemment d’un calme olympien (enfin pour peu qu’on puisse qualifier de calme ces hystériques de la manette couplée au ballon rond), le petit bout a fait le show.
Déjà bien rodée niveau hurlements, insulte à l’arbitre et mauvaise foi, grâce à le coupe du monde de foot qui battait son plein IRL à ce moment-là, je me suis prise au jeu et ai fini dans le même état que devant un vrai match : hystérique, moi aussi.
Au final, je suis ravie d’avoir vu gagner un gamin de 13 ans, et le fait qu’il soit français n’est pas pour me déplaire.
Quatrième finale :
Counter Strike 1.6.
SK Gaming vs. Na’Vi.
Tout le monde m’ayant lâchement abandonnée pour le grand final, c’est à dire la finale de CS, je me suis installée au 3e rang, toute résignée et pourtant interloquée en voyant autant de monde s’asseoir par terre directement au pied de la scène.
Le premier round commence et la torpeur me gagne; pourtant le public assis part terre lui fait des « oh »et des « ah » et s’enflamme.
Première mi-temps : les commentaires sont vraiment nuls et soporifiques et en désespoir de cause, dès la première pause de jeu, je vais m’installer au milieu des passionnés, le cul par terre.
Et là, tout s’explique : d’ici on peut voir les 5 écrans de chaque team. Soudain cette finale de CS prend tout son sens : on peut voir arriver le frag avant le joueur et ainsi être complètement immergé dans l’action.
Si laTeam des SK a gagné la première map, ils étaient talonnés par les ukrainiens de Na’vi qui, une fois sur la map de leur choix, leur ont littéralement roulé dessus.
(Oui en gros une Team choisi la première map sur laquelle ils vont s’affronter et la map suivante est choisie par leurs adversaires.)
Résultat, sur la troisième et dernière map, le jeu était super serré, animé par deux équipes qui n’ont cessé de se tirer la bourre.
Les spectateurs en ont eu pour leur argent : cet affrontement qui a vu le couronnement des outsiders ukrainiens à magnifiquement clôturé cette édition 2010 de l’ESWC.
Et moi, j’ai préféré faire l’impasse sur le diner plutôt que d’en perdre une seule miette !
Dernière finale :
Walt Disney Studio
Diraen vs. Mickey
Ce qui suit n’a plus aucun rapport avec le sport électronique et n’est ici que dans le but complètement assumé de vous rendre jaloux
Tous les participants de l’Eswc, la presse et d’autres veinards (entre autre auditeurs de célèbre station de radio) se sont donnés rendez-vous devant le Walt Disney Studio à 21h, l’heure de la fermeture, pour profiter d’une ouverture exceptionnelle du parc, qui pendant 1h30 leur était uniquement reservé.
C’est assez jouissif de profiter d’un parc vide et je ne sais comment vous faire partager l‘indicible bonheur ressenti face à ces attractions sans temps d’attente, ces allées complètement désertes et ces panneaux d’affichages devant des files d’attente bloqués sur 0 minutes (Praska de l’équipe de vie de geek à fait des photo de chacun d’entre eux, tellement c’était incroyable.)
‘fin bref, le bonheur n’a été que de courte durée (surtout quand on perd 20 minutes dans Armageddon) et j’avoue avoir lâchement fuis dès le début de la soirée animée par DJ Saint-Ange, parce que bon… Le musique des jeun’s qui vont en boite, si c’était ma came, ça se saurait…
En conclusion :
l’ESWC c’était un nom que je ne connaissais que vaguement et j’y suis allée surtout parce que j’avais une invitation.
C’était une carrément bonne idée :
D’abord parce que même si ce n’était pas blindé de monde (on est loin de la foule de la japan expo de la veille), l’ambiance est terrible ; dès que les matchs commencent, le public se met à vibrer. Et c’est vraiment une expérience à vivre !
C’est aussi l’occasion de poser une autre regard sur le jeu : le e-sport, la compétition, c’est pas tellement mon truc, et moi qui pensais ne jamais être attirée par ça, j’ai vraiment passé un moment extraordinaire et je suis repartie avec, en bandoulière, une furieuse envie de refaire des Lan parties.
Si vous êtes passionné de jeu, je vous encourage fortement à y aller, ne serait-ce que pour voir au moins une fois à quoi ressemble le monde de la compétitionvidéo-ludique.
Cependant, je vous encourage aussi à vous renseigner un minimum sur les jeux que vous allez voir, parce que si Fifa et son foot sont universels, pour pouvoir être excité par un coréen qui construit une boutique gobeline en avant-poste, il faut forcément savoir à quoi ça ressemble et à quoi ça sert, et donc avoir une idée pas trop floue de comment on joue à Warcraft.
Pour ça, le plus simlple c’est d’avoir soit jouer au jeu, soit d’avoir regarder quelques redif de matchs sur you tube !
Alors pour l’ESWC 2011, n’hésitez pas : courrez-y. Pour la beauté du sport !
Avec un peu de chance, on se croisera là-bas !
21 juillet 2010
Ho le bel article ! Tu sais ce qu’on dit, plus c’est long, plus c’est bon 🙂
Moi aussi je l’ai trouvé trop choupi le petit Anas, et y’en a un dans l’équipe suédoise CS que j’aurais bien consolé (le tatoué, forcément).
Contente de t’y avoir vu en tout cas !