L’été est sur le point de se terminer, et de la même manière, l’ère de la Xbox 360 et de la PS3 arrive à sa fin. A l’aube de la Next Generation, la réflexion sur le besoin d’acheter du nouveau matériel se pose et se repose comme à chaque fois.
Petit retour en arrière. Nous sommes en 1994, la PlayStation première du nom est sur le point d’inonder un marché dubitatif, habitué aux Segatendos. Mes revenus sont légers, mais je suis persuadé qu’elle sera meilleure en tous points que ma Super Nintendo vieillissante. Je revends, et j’achète. Le cycle des générations se répète, mais ma manière de procéder change.
En effet, mes revenus augmentent. Mes envies de découvertes d’exclusivités sur des machines inconnues le font tout autant. Je cède, et je termine ce cycle avec tout ce que j’ai pu récupérer (Saturn, Super Famicom, Dreamcast).
2001, l’année de la PlayStation 2, celle qui va tout changer à plusieurs niveaux, notamment pour moi. Mes revenus baissent, puis remontent, mais mon temps libre est réduit. J’ai toujours les anciennes machines, mais la nouvelle arrivante a toute mon attention.
Quelques années plus tard, bien des choses ont changé. Déménagements en cascades, un nouveau pays, ma carrière fermement plantée dans l’industrie du jeu vidéo. Moins de temps, mais plus de revenus. La PlayStation 3 débarque. Je prends, j’achète. Mais les jeux trainent à arriver. La Xbox 360 me fait de l’œil, mais le PC aussi. Je prends et j’achète aussi.
C’est le moment où tout bascule. Le développement sur la génération dite actuelle est de plus en plus rationalisé. Les coûts ont monté de manière drastique. Plus le temps passe, et plus la rentabilité des productions est sur toutes les lèvres.
Et arrive maintenant la Next Generation. Celle qui change tout. Celle qui va nous faire rêver. Celle qui va nous apporter des Features tellement incroyables, que ça va changer notre façon de jouer. J’ai la nette impression d’avoir entendu ça déjà plusieurs fois. Et le pire, c’est que cette fois, c’est surtout la génération qui va nous permettre de mieux jouer sur PC. Et c’est tout.
Les jeux sont plus beaux. Moins chers. Souvent plus complets. Et il y a plus de choix. Mais surtout, nous arrivons enfin à un stade où le développement PC reprend les rennes et va diriger la qualité de rendu de tout ce qui va sortir, grâce à la rationalisation des plateformes de développement. Tout est basé sur du x86.
Et comme j’ai plus 20 ans, une seule machine du futur est à nouveau un programme qui me convient. Mais contrairement au passé, je n’ai juste plus assez de temps. Comme beaucoup, j’ai pu acheter bien plus de jeux que par le passé. Je cumule les hits et la poussière, et ça sur des générations de machines. J’en aurai fini avec tout ça quand je serai à la retraite…
Donc maintenant que le temps est venu pour choisir son camp – PS4 ou Xbox One – et j’ai décidé de ne pas participer, et de jouer sur PC. Un PC d’un coût modéré, qui a été monté l’année où la PS3 est arrivée sur notre territoire, avec une petite mise à jour depuis dans le domaine du graphisme, et rien d’autre.
Je suis donc sûrement trop vieux pour ces conneries, mais j’aurai quand même le beurre, l’argent, et tout ce qui va avec.
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