Où je voudrais qu’on lache le geek…

J’ai passé pas mal de temps hier soir à lire des articles cherchant à définir le geek. Ou à annoncer la mort du geek.

Tout à commencer avec l’article de Tibo, puis celui de Techcrunch, et puis… et puis 5 autres billets après ça. Et je pense qu’il faut arrêter de se tirer sur la nouille et de se raconter n’importe quoi. Je vis avec un garçon qui dévore des livres de SF, qui joue a Wow avec moi, qui est codeur, mais qui, et j’en suis parfois désolée, n’est pas toujours geek (dès fois je me dis qu’il l’est et pi des fois non…).

Mais comme je suis une bavarde dans son propre espace d’expression, vous vous doutez bien que je ne vais surement pas vous épargner ma propre définition du geek et après une demi-heure de surf les différents articles me font dire ceci :
Non je ne crois pas au geek de jardinage, ni au geek du tricot.

Pour moi le geek est un enfant ! Et peut importe qu’il soit enfermé dans un corps d’adulte de 30 ans, qu’il soit un mari formidable et un père présent et aimant. Ce n’est pas incompatible.

Le geek est un enfant, point.
Bon ok, je développe :
Le geek a gardé sa capacité à découvrir, à s’émouvoir, à s’émerveiller, bref, à imaginer. Le geek est passionné par la matérialisation de l’imaginaire. Et là, ca marche pour les fans de SF, d’heroïc fantasy, de zombie, pour le rôliste et le lecteur de manga.
Parce qu’un vrai geek ne se cantonne pas a un sujet en étant passif, il pense, imagine, extrapole sa passion. Va donc parler de la psychologie de Spock à un trekkie, il aura forcément une théorie, tout comme le fan de super-héros sur les pouvoir de Green Lantern. Ce que j’aime chez le geek en général, c’est aussi cette fabuleuse capacité à rendre réel un pur univers de fiction.

Ah oui! Parce que j’ai oublié de développé sur le geek du tricot et le geek du jardinage… Il n’y a aucune notion d’imagination dans ces deux (fort respectables) disciplines. Elles sont si ennuyeusement réelles qu’elles perdent d’office le droit d’habiller de la moindre geekittude celui qui la pratique.
Et non, faire des sackboy en tricotant ne fait pas de toi un geek. Sauf si tu t’es mis au tricot JUSTE pour pouvoir faire des sackboys…

Et là, je pense qu’on touche le fond du problème. La notion de geek dépend pas mal de la façon dont on est entré en religion. Si tu aimes starwars pour faire comme tes potes, t’es pas geek. Bon en même temps moi je suis arrivée au manga pour m’intégrer au groupe des têtes d’ampoule au collègue. Mais les manga m’ont finalement hypnotisée et j’ai exploré ma passion pour moi, pour mon plaisir, mon épanouissement personnel, en oubliant bien vite le pourquoi j’avais ouvert mon premier manga. Le geek, le vrai est habité.
D’après moi, tu n’es pas un geek si tu passes 8 heures par jour sur Facebook, mais tu l’es si tu passes 8 heures sur FB à poster dans ton groupe de fan de Star Wars. Mais pas du tout, si tu passes autant de temps sur la page des fans de Georges Lucas. C’est compliqué, hein !?

Parce que le geek est aussi un être censé, doué de raison, et surtout d’esprit critique.
Et là, on va perdre la moitié de ceux qui se considère comme geek : Etre geek est incompatible avec le fait d’être un fanboy. Ne pas être capable de voir, d’accepter et disserter sur les failles, les incohérences et les imperfections de sa passion, fait qu’on perd (encore une fois à mes yeux) l’auréole geeke.
Facebook, Myspace et autre Apple Keynote ne nourrissent en rien l’intellect. Le geek est accro aux nourritures de l’esprit. Et c’est aussi pour ça que l’archétype geek est souvent représenté par un mec pas super attirant, et mal fringué. Le geek ne vit pas dans la réalité : il la subit ET il la sublime.
Il subit un quotidien très chiant, bassement matérialiste. D’où les pizza, l’appart dégeu et les cheveux sales.
Mais il sublime la réalité en portant des t-shirts bourrés de références et en ayant accroché au mur l’épée d’Aragorn. Le geek se nourrit de frustration. Non, il ne pourra jamais maitriser la Force, ni envoyer de boules de feu, ni même se téléporter (enfin pas encore). Et c’est pour ça que les univers imaginaires le passionnent.
C’était le sujet du bac cette année : Faut-il désirer l’impossible? Le geek répond oui et il réussi à rendre l’irréel tangible.

Pour en revenir à l’imagerie, je n’approuve pas la caricature  du geek renfermé sur lui même et ne communiquant avec personne. Elle est le fait de gens qui n’ont rien compris à l’univers geek : le geek contrairement à ce qu’on croit n’est pas un solitaire, il a besoin d’échange, mais bon comme il n’y a qu’un mec aussi geek que lui qui pourrait pourvoir des sujets de conversations intéressants, forcément ça le limite pas mal dans le lien social.

Et pour finir, on va se frotter à ce qui à mon sens est le plus problématique : la technologie.
Être fan de techno n’est pas être geek. Sauf si ce que tu apprécies c’est la techno connotée : la clé usb à l’esthétique steampunk, le nabaztag qui te permet, tel un transpondeur de SF, de communiquer avec l’autre geek, installé dans la pièce du dessus, ou le hub usb qui se prend pour R2D2. La techno geek est celle qui sert à embellir, habiller ou sublimer le réel.

Moi quand je vois les tablettes internet chez Presse-citron, je me fous de savoir quels composants les constituent, ce qui m’excite c’est que les univers d’Asimov, Bradbury et Huxley deviennent chaque jour plus tangibles !
Bon ok, c’est faux, je mens. Je m’intéresse à ce qu’il y a comme composants parce que je suis curieuse. Et que j’aime bien comprendre comment ça marche.
Mais adorer démonter des trucs pour voir ce qu’ils ont dans le ventre ne fait pas de moi une geeke. A la rigueur une « sauvage qui ne respecte pas le matériel ! Au prix que ça coute ! » 🙂
Les gens qui se définissent (ou sont définis par autrui) comme geek parce qu’ils kiffent leur pc, ne sont pas à mes yeux des geeks. Ce sont des technophiles. Ce qui est pas mal non plus.
Tous comme les fans de jeux vidéo ne sont pas des geek mais des gamers.
Et les fada de PHP, C++ et CSS ne sont pas des geeks mais des codeurs.
Et pire ! Les fans de Star Trek ne sont pas des geek mais des trekkies.
Par contre si tu cumules les 3 tares ci-dessus, c’est possible que tu sois un peu geek. Mais c’est pas sûr. Parce que pour moi un vrai geek, s’il aime Star Trek, maitrise aussi Star Wars (même si c’est pour dire que c’est de la merde). Un geek se doit de maitriser sa discipline et l’univers de celle-ci. D’être curieux d’un champ dans sa globalité. Si tu n’es pas capable de me dire pourquoi Star Trek est 100 fois supérieur à Star Wars (ou l’inverse), tu n’es pas un geek (et le fait que George Lucas soit un con, n’est PAS un argument valable).

Le vrai problème de la définition du geek c’est qu’être geek ca ne se définit pas. Ca s’évalue. Et que cette évaluation nécessite d’examiner tout un tas de critères. C’est complètement stupide de vouloir définir en une phrase un concept dont la principale caractéristique est d’être trans-genre, multidisciplinaire.

Je pense être aujourd’hui moins geeke qu’avant: je lis moins, je ne fais plus de jeu de rôle. Soit, je joue à Wow et je me passionne pour les nouveautés techno, mais je ne crois pas que ça suffise. Les grands débats d’idées à coup d’arguments fondés sur une « réalité imaginaire » se font plus rares. Par contre les débats sur la puissance du dernier processeur machin-chouette sont plus courants.
Et je ne trouve pas ça tellement geek. J’ai une page Facebook, une page Myspace aussi, un compte Spotify (et je n’utilise jamais aucun des trois…) mais ça ne fait pas de moi une geeke. Une suiveuse, peut-être; une consumériste sûrement; mais pas une geeke.
Et je le vis bien, je suis devenue trop flemmarde pour vivre ma geekerie à fond, et tant pis pour moi. Je suis peut-être une demi-ou un quart de geeke, et ça me va. J’ai suffisamment d’amis qui ne sont que des geek fractionnés, pour que de temps en temps autour d’un verre, on arrive à faire un geek complet. Et ça donne systématiquement de putain de bonnes soirées !

Par contre je dois avouer que j’ai un peu peur pour mon héros « le geek ». J’ai peur qu’il ne disparaisse, détruit par la dématérialisation à outrance.
En général, le geek consomme. Beaucoup. (C’est d’ailleurs ce qui a fait de lui le récent chouchou de l’industrie. De n’importe quelle industrie d’ailleurs…)
Parce que comme je le disais plus haut, il a besoin de matérialiser l’irréel. Je me souviens encore des bouffées de bonheur pur que je ressentais rien qu’en regardant mes étagères, dans lesquelles s’étalaient, consciencieusement, TOUTES les extensions de INS/MV (In Nomine Satanis/ Magna Verita: le jeu de rôle).
C’est un peu le truc flippant chez le geek, ces étagères entières remplies de bouquins, de comics, de manga, de DVD et/ou de jeux vidéo.
Tous ces trucs qui le cernent et lui apporte, où qu’il pose les yeux, la confirmation que son univers fantasmé, imaginaire, est d’une certaine façon, bien réel. Et puis c’est plus facile d’avoir tous les volumes de H2G2 à prêter d’un coup, pour illuminé la vie du veinard qui ne connait pas encore les merveilleux romans de Douglas Adams.

Piqué dans la galerie du Voyaguer Intergalactique

Sauf que moi je lui souhaite bien du courage au geek pour ressentir à nouveau ça, en regardant son « Tera-disque-externe »  contenant toutes les versions collectors, les black-version et les exclu de ses films, séries et jeux vidéo préférés. Bon il restera toujours les comics et les figurines mais ce sera plus vraiment pareil.
Donc pour moi la vrai question est « le geek survivra-t-il à la dématérialisation ? »

Mmmmh ? Vous avez deux heures…:D ENJOY !

Ps: Et pour le fun le geek test (parce que c’est toujours bon pour l’égo !)
Pps : mais bordel ! quand est-ce qu’ils vont corriger cette foutue question ! Ce n’est pas « les premiers à avoir implémenté Windows sur leur OS » c’est « les premiers à avoir implémenté des fenêtres sur leur OS » ! Skrogneugneu !

Author: Diraen

Pour maîtriser un peu mieux le concept de la Diraen (qui se prononce « dira haine »), il faut considérer que je suis maintenant une femme de 40 ans, qui aime tellement les jeux vidéo qu'elle travaille désormais à leur production et qui raconte sa vie ici, plus ou moins régulièrement, depuis plus de 15 ans.

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10 Comments

  1. Hello, ravie de découvrir ton blog. Je vais y aller de ma petite correction aussi: « Par contre je dois avoué que j’ai un peu peur pour mon héros “le geek”.
    Je dois avouER… voilà ;]

    Sinon, très très intéressant comme débat. Je dirais même que le fait de débattre, en soit, est un aspect de la geekitude! Je me suis souvent posé la question aussi, qu’est-ce qu’un(e) geek(e). Au final, on me défini comme telle, c’est bien assez. Moi je me dit geekette, avec la maisonnette, les couettes, les noreillettes et toutes mes petites bidulettes. Ouais, je suis une gamine, même si je suis maman d’une adorable fillETTE de 4 ans qui me pique tous mes goodies Hello Kitty, mes baguettes magiques, mes mangas, mes figurines, est fan de Paradise Kiss, de Totoro, bref…

    « Tous ces trucs qui le cernent et lui apporte, où qu’il pose les yeux, la confirmation que son univers fantasmé, imaginaire, est d’une certaine façon, bien réel. »
    C’est ma phrase préférée, celle qui à mon sens, résume le mieux ce vaste concept. En ce sens, le geek est finalement très ancré dans la réalité. Il est en quête perpétuelle de preuves, de démonstrations, de théories et d’objets. Il fait le lien entre l’imaginaire (bien souvent collectif) et la réalité, cet IRL qu’on espère irréel depuis qu’on a découvert que si on fini pas notre assiette, on tue un ptit esclave dans le tiers monde. J’exagère, oui, j’adore!

    Je vais linkerais ton article dans mon blog http://geekygirlinmotion.blogspot.com/, et pour bien faire, faudrait aussi que je revoie le docu « Suck My Geek ». Bien qu’en même temps, j’ai pas trop envie de tenter le troll qui sommeille en chacun de nous… Allez, suite au prochain épisode! Et merci pour tout le poisson :love:

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    • Hello, ravie de découvrir ton blog. Je vais y aller de ma petite correction aussi: “Par contre je dois avoué que j’ai un peu peur pour mon héros “le geek”.
      Je dois avouER… voilà ;]

      Alors d’abord bienvenue et merci pour ton oeil de lynx. Tu remarqueras que souvent je laisse plein de fautes et si je ne les corrige pas moi-même 6 mois après la publication, j’apprécie qu’on me les fasse remarquer !

      Sinon, très très intéressant comme débat. Je dirais même que le fait de débattre, en soit, est un aspect de la geekitude! Je me suis souvent posé la question aussi, qu’est-ce qu’un(e) geek(e). Au final, on me défini comme telle, c’est bien assez. Moi je me dit geekette, avec la maisonnette, les couettes, les noreillettes et toutes mes petites bidulettes. Ouais, je suis une gamine, même si je suis maman d’une adorable fillETTE de 4 ans qui me pique tous mes goodies Hello Kitty, mes baguettes magiques, mes mangas, mes figurines, est fan de Paradise Kiss, de Totoro, bref…

      Le débat du geek ne se terminera jamais je crois, d’autant plus que cette notion est de plus en plus galvaudée par les média. J’ai quand même entendu ce week-end une jeunETTE 😉 qualifié une de ses connaissances de « geek de foot ». Dans le temps, quand on avait du vocabulaire, on était passionné, maintenant on est geek…

      “Tous ces trucs qui le cernent et lui apporte, où qu’il pose les yeux, la confirmation que son univers fantasmé, imaginaire, est d’une certaine façon, bien réel.”
      C’est ma phrase préférée, celle qui à mon sens, résume le mieux ce vaste concept. En ce sens, le geek est finalement très ancré dans la réalité. Il est en quête perpétuelle de preuves, de démonstrations, de théories et d’objets. Il fait le lien entre l’imaginaire (bien souvent collectif) et la réalité, cet IRL qu’on espère irréel depuis qu’on a découvert que si on fini pas notre assiette, on tue un ptit esclave dans le tiers monde. J’exagère, oui, j’adore!

      C’est surtout le lien entre le réel et l’imaginaire qui à mon sens défini le « -phile » du « geek ». (technophile, ludophile, cinéphile et j’en passe).
      Le geek est continuellement en train de passer la frontière entre ces deux mondes pour aller puiser inspiration, réflexions et arguments dans l’un et l’autre.
      En tout cas, pour moi, c’est une de ses caractéristiques principales.

      Je vais linkerais ton article dans mon blog http://geekygirlinmotion.blogspot.com/, et pour bien faire, faudrait aussi que je revoie le docu “Suck My Geek”. Bien qu’en même temps, j’ai pas trop envie de tenter le troll qui sommeille en chacun de nous… Allez, suite au prochain épisode! Et merci pour tout le poisson :love:

      Merci, merci ! Et ne te prive pas de « suck my geek » ! Même si ça nourrit le troll, ça fait aussi un bien fou au petit geek à l’intérieur !
      Et j’ai trouvé plein de petits trucs bien intéressant sur ton blog, donc j’y retourne de ce pas !

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  2. ‘tain la loose. 🙁 Je l’ai pas relu 2 fois celui là et ça se voit (en plus que des fautes vue par le correcteur automatique). Merci Syrea.

    En gros, ce sera raque ton collector ou contente toi de la version numérique ? Ca me le fait pas du tout moi (enfin bon en même temps mon Wow et mes sims sont des éditions collector, mais quand même ! 😆 )

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  3. « FEUN ni même se téléporter (enfin pas ECNORE). »
    « Êtrefan »
    « le fait DE George Lucas »

    Voila les trois petites fautes que j’ai vu dans ton pavé… Sinon, dans l’ensemble, je pense qu’il y aura toujours les versions collectors de wow, les avant premières des sims, les DBZ… Tout ça continuera d’exister pendant encore de longue années =).

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  4. Je viens donc d’apprendre que je ne connaissais aucun geek … C’est dommage, je suis pourtant bien placé pour en connaître.

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  5. Paye ton pavé ! Mais merci pour l’intervention !

    Déjà je ne peux pas validé ton exemple. Tu parles d »un fan de manga et pas d’un geek :p

    Bon plus sérieusement, même si le personnage dont tu parles ne possèderas pas le dernier manga sorti hier, il saura qu’il est sorti hier. Ou pas d’ailleurs. Parce qu’il y a aussi les fans et les geek old school (la première trilogie starwars n’existe pas dans leur espace temps !)

    Mais tu soulève une question intéressante avec le technophile curieux qui cherche à comprendre et à démonter. Est-ce que cette curiosité outrancière suffit à faire un geek, franchement je ne crois pas. Parce que sinon comment tu défini un technophile ? Mais ça n’empêche pas cet état de fait de repenser une des milliard de facettes possibles du geek.

    Je pense franchement que à force de vouloir appartenir à la grande famille super cool du geek, les gens ont commencé à faire des compromis avec le concept et que aujourd’hui on arrive à un grand bouillon de n’importe quoi.

    Faisons gaffe les gens, parce que dans 5 ans, on aura a nouveau honte d’être classé dans la case geek. Parce on y trouvera Barbara la pouffe avec 0 de Q.I mais avec sa ps3 rose et tata Jeannine qui aura le même panoplie technologique que M. Fillon. Et là, j’ai envie de dire, non merci sans moi !
    PS : (pardon à toutes les Barbara et les Jeannine hein ! Je vous aime quand même 🙂 )

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  6. Coucou,

    Les premières lignes de ta ‘définition’ me vont assez bien, mais les explications que tu donnes ensuite zigzag un peu autour de mon concept (car c’en est un) de geek. Je m’explique.

    « Le geek à garder sa capacité à découvrir, à s’émouvoir, à s’émerveiller, bref, à imaginer. Le geek est passionné par la matérialisation de l’imaginaire. », je valide.
    « Parce qu’un vrai geek ne se cantonne pas a un sujet en étant passif, il pense, imagine, extrapole sa passion. », je valide aussi.

    Ensuite, je pense que tu vas trop loin quand tu abordes la passion pour les nouvelles technologies. Tu dis que le geek techno c’est celui qui aime les babioles pour l’apport qu’elles offrent d’un point de vue esthétique ou pratique, mais toujours dans l’idée d’habiller ou de sublimer le réel. Bon imaginons. Mais si on en revient à la définition que tu as donné plus haut, tu évoques dans cet aspect du ‘techno geek’ « s’émouvoir, à s’émerveiller, bref, à imaginer », mais pas de l’aspect curiosité.

    Personnellement, dés qu’un objet me passe sous la main, la première chose qui me vient à l’esprit c’est « Comment ça marche ? » et ensuite « Il y a quoi dedans ? ». Alors est-ce que c’est être ‘geek techno’ de vouloir tout démonter et comprendre. Ba déjà dans le sens de la curiosité et de l’émerveillement, oui. Je pense que c’est quand même pas mal lié. Dés que j’ai un nouveau joujou technologique entre les mains (que ça soit un bel iPhone ou un simple serveur dernier cris) je suis tout émoustillé et je furet, manipule, tente de démonter pour comprendre ou juste voir les choses. Tout ça par simple curiosité et émerveillement 😀 Vous me direz qu’il manque dans cette catégorie de geek le coté imagination. Ba ouai, mais on peu pas tout avoir!

    Dernier petit point. Je n’aime pas vraiment ton idée de 1/2 ou 1/4 de geek. Non, à mon sens il n’y a pas de 1/2 ou de 1/4 de geek. Soit tu es geek, soit tu ne l’es pas. Par contre, il y a de gens qui vive à fond leur passion de ‘geekisme’. C’est un peu ce que tu appelles les geek ‘complet’, 1/1. Mais à mon sens il n’y a pas d’incompatibilité dans l’idée de ne pas vivre sa passion à 100% et le fait d’être un geek. Abordons le problème par l’absurde. Je suis un geek de mangas. Donc pour être classé (oui, au final on cherche à classer les gens geek ou pas geek. Mais ne faisons pas de jugement de valeur par rapport à ça) comme geek de mangas, il faut que je vive ma passion des mangas à 100%. 100% ça correspond à tout le temps que j’ai si l’on enlève les tâches nécessaires. Donc, on enlève le moment où je travail, où je dors, où je mange, où je m’occupe de mes enfants, où je m’occupe de ma femme, où je fais la vaisselle, le jardin … et on s’arrête quand ? Il reste quoi comme temps ‘libre’ pour s’adonner à sa passion ? Je ne pense donc pas que le critère qualifiant le degré d’investissement soit un critère suffisant pour déterminer si on est geek ou pas. Il en découle plusieurs choses.

    Etre geek ne requière pas un investissement total. On est geek à SA mesure et dans SA mesure. On ne peut donc pas être au ‘top’ par rapport au domaine que l’on aspire. Si je n’ai pas vu le dernier manga sorti hier, ça ne veut pas dire qu’on n’est pas un geek dans mangas. Mais comment peut-on dire « toi t’es un geek » et « toi tu ne l’es pas » ? Ba oui tel est la question car il est bien beau de définir un geek mais il faut aussi définir les critères de sélections qui détermineront la ‘geekitude’.

    A mon sens et comme tu l’as évoqué en substance dans ta première définition, c’est une question de mentalité. L’idée de comparer un geek à un enfant est tout à fait justifié et en lien avec cette idée. Un geek à une mentalité d’enfant. La mentalité c’est l’état d’esprit, l’habitude de pensée. Un geek est impulsif, il vit dans l’imaginaire. Ce n’est pas parce que je n’ai pas été voir le dernier mangas que je ne suis pas geek mais c’est parce que j’ai une ardente envie de le voir que je le suis (même si au final je ne prendrai pas le temps de le voir).

    Être geek c’est tout un état d’esprit !

    loconox

    P.S. désolé pour le pavé et ceux qui n’aime pas lire (j’en fais parti).

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  7. C’est pas faux ! Bien vu Matthias, c’est corrigé. Merci !

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  8. Juste pour dire, que a la fin, c’est marqué  » pour le gun » or, tu voulait écrire « pour le Fun ».
    Sinon j’ai rien a ajouter, je suis d’accord avec toi, comme d’hab’ =)

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  9. Coucou 🙂 j’ai apprécié tes définitions et ton enthousiasme! 😉

    Crois-tu que la cuisine puisse donner naissance à un (e) geek? 😉 Parce que honnêtement, ça demande pas mal de créativité et d’imagination pour transformer un banal petit pois en sublime bavarois…

    Mais je suis d’accord avec toi : c’est une multitude de paramètres qui « définissent » le geek. Enfin quand je parle de définition, je pense plutôt à « qui permettent de cerner » 😉 et que les stéréotypes d’hier ne sont plus vraiment valables!

    Bonne journée:)

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