A l’origine, Plopisation était un blog, mon Blog Personnel, avec des majuscules (ce qui explique qu’on y trouve des photos de l’intérieur de mon genou), et puis d’invitations en désir de couvrir un maximum de sujets, j’ai transformé Plopisation en blog collaboratif.
Et j’ai adoré ça.
Lire en avant-première les billets de membres de l’équipe, discuter avec eux des trucs qu’il faudrait couper, reformuler etc. Ça a probablement été une de mes périodes préférées dans la vie du blog.
Et puis il y a eu le creux de de la vague.
Quand l’inspiration et la motivation m’ont complément abandonnée. Et au lieu de me poser et de faire le point, j’ai recruté d’avantage, et relire les papiers, même ceux que j’ai trouvé vraiment très bons, comme celui sur Deadpool, est devenu une corvée.
Du coup, quand aujourd’hui j’ai reçu l’injonction d’OVH à payer mon nom de domaine, sous peine de le voir disparaître à jamais, je me suis sérieusement posée la question de ce que je voulais faire.
Et puis j’ai réalisé que je ne pouvais pas me résoudre à le voir disparaître : mon bout d’île à moi, au milieu de l’univers âpre et tumultueux qu’est l’Internet de 2018.
Les traces de douze années de haut et de bas, de prises de tête et de franche rigolade.
Parce qu’en fait, quand j’y réfléchis, il existe deux blogs. Celui rempli de billets plus ou moins intéressants pour le quidam qui viendrait se perdre ici et puis l’autre blog.
Celui qui pose les jalons de ma mémoire. Celui où tel post me rappelle la formidable soirée passée là et où telle photo me faites encore me questionner sur ce qui m’avait motivée à aller m’embarquer dans cette autre soirée plutôt galère…
Et si finalement mon blog n’était que ça. Un journal intime et crypté, un ouvrage secret écrit juste pour moi, par moi…
Parce qu’après tout, si je me souviens bien, quand j’ai écrit mon tout premier billet… bon ok, le premier était là pour faire la pub de mon pote Geyser…
Bref si je me souviens bien, le tout premier VRAI billet que j’ai écrit pour inaugurer ce blog, c’était bien avec la ferme intention de laisser des messages à mon moi futur. Un message étrange, mais un message quand même…
Et comme rien n’a vraiment changé, pas même moi, je veux retrouver cette envie de me parler à moi-même…
Donc on reprend depuis le début. Tout à zéro.
Je recommence un journal intime de moi à moi.
Sauf que…
Sauf que si vous voulez venir écouter aux portes, vous êtes les bienvenus. On peut même en parler ensemble si l’envie vous en prend.
(Et comme je me connais, moi et ma manie de me mettre des barrières qui me paralysent, j’annonce tout de suite que le blog va changer de visuel, peut-être deux fois par jour, mais que je vais continuer à écrire EN PARALLÈLE du ravalement de façade. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup. Ça veut dire « sans fard et sans filet »
1 août 2017
D’un blogeur très personnel à une blogueuse qui va le redevenir, je ne peux qu’aller dans ton sens: ce qui apparait parfois comme une corvée devient, aux fils des années, une put*** de rétrospective personnel!
Je resterai ainsi, parmi les autres, tapi dans un coin, à écouter au travers des murs et trous de serrures! Bon courage ! 😉