J’ai vu Oblivion l’autre soir. A la base c’était parce que je voulais le voir. Mais je voulais surtout l’avoir vu avant d’aller à la projo de Edge of Tomorrow. L’idée était de comparer Tom Cruise dans deux films de Science Fiction.
Mais après avoir vu Oblivion, je me suis posé une question toute conne. Est-ce que l’ennemi dans un film est essentiel, et plus précisément, a-t-on besoin de le connaître ?
Je m’explique avec un exemple connu des amateurs d’animation japonaise. Un des gros problèmes qu’on y trouve, est d’ouvrir des portes par douzaines, mais d’en fermer juste une poignée. Souvent, c’est juste une question de budget, parfois c’est un choix de design (autrement appelé la flemme de tout expliquer.)
Dans l’absolu, souvent, ça n’est pas grave. Mais ce qui est le plus agaçant, c’est de poser un personnage, d’expliquer une partie de ses motivations, et de le faire mourir à la fin, parce que bah oui c’était le motherfucking bad guy, and he had to die. Sauf qu’avant il aurait fallu en finir avec les explications sur le pourquoi du comment qu’il est arrivé sur terre pour tous nous détruire !!!
Du coup, je me suis souvenu de Gunbuster. Sans aller dans le détail, Gunbuster est un animé de robots/SF. Mais contrairement à ce que je viens de dire, c’est surtout un animé de personnages et de dépassement de soi. Les robots, les extra-terrestres, tout ça n’est qu’un contexte qui aurait pu être remplacé par une vie normale de tous les jours (mais pour donner du drame, autant sauver l’univers). Et par conséquent le fait notable est que l’ennemi, n’est rien d’autre qu’un ennemi. Sa motivation n’est pas détaillée, on n’a jamais son point de vue et les seules rencontres avec lui se terminent en gros combats spatiaux. Et en tant que spectateur, ça me convient très bien.
Du coup, Oblivion me pose un problème. On explique un peu ce qu’est l’ennemi, et on ouvre quelques portes, et à la fin, boum il meurt (spoiler, argh !), mais il n’y a pas d’explications sur un bon nombre de choses…
Donc voilà, je me dis que des fois, l’ennemi ne doit servir qu’à soutenir le propos principal, sans aller trop loin. Edge of Tomorrow le fait assez bien d’ailleurs et j’y reviendrai rapidement en milieu de semaine…
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