Du jeu vidéo à la réalité – Nürburgring

Posted By Monochrome on 8 Août 2014 | 0 comments

Il y a presque 10 ans sortait Gran Turismo 4. En grand fan de jeux de voitures (sans avoir le permis, la honte), j’ai acheté le bouzin, et j’ai découvert un circuit qui faisait son apparition pour la première fois dans un jeu de voitures : Nürburgring Nordschleife. Une petite explication s’impose tout de même ! Derrière ce nom barbare (littéralement Anneau de Nürburg, Boucle Nord) se cache le circuit automobile le plus difficile au monde. Créé en 1927 sous sa première forme, il a longtemps fait partie des championnats automobiles jusqu’à la fin des années 1970, abandonné ensuite progressivement à cause de sa dangerosité (en aparté je vous propose de regarder l’excellent Rush, qui illustre parfaitement le problème). En effet, le circuit comporte dans sa version d’aujourd’hui un total de 170 virages (!), pour une longueur totale de 20.81km. A l’époque de Gran Turismo 4, je connaissais le circuit de nom, mais c’est tout. Et c’est là que j’ai découvert à quel point le circuit est difficile. En effet, mémoriser 170 virages prend des centaines de tours. Mais le but était de m’amuser, et j’ai fini par passer tellement de temps sur ce circuit sans m’en apercevoir, que le reste du jeu ne m’intéressait même plus. Ensuite sont venus Forza 2 & Forza 3, puis Gran Turismo 5 & Gran Turismo 6. Et puis j’ai enfin passé mon permis, il y a 3 ans. De là sont revenus des rêves de jeunesse – piloter des fusées sur circuits, pour n’en citer qu’un. J’ai commencé depuis l’année dernière à rattraper tout ça, et, au mois de juillet 2014, j’ai eu l’occasion de me rendre sur le circuit du Nürburgring, pour y faire quelques tours sur la fameuse Nordschleife. Après un briefing sur les dangers du circuit, j’ai constaté que la météo allait aussi m’amuser (pluie intense et brouillard par endroit, le circuit est en montagne…). Mais une fois dans le véhicule (une modeste Suzuki Swift Sport Stage 2 Tuned), j’ai d’abord préféré partir du principe que tous ces tours virtuels du circuit ne compteraient pas, et j’ai fait un premier tour relativement tranquille pour prendre mes marques. Et j’ai constaté de suite que tous ces tours virtuels m’ont permis de connaître le circuit par cœur en terme de virages et de layout général, à ma grande surprise. Ce qui a manqué, évidemment, est le ressenti du dénivelé, les G pris dans les reins lors des virages, et le patinage sous la pluie (vraiment intense à mon dernier tour). Mais pour le reste, je savais quel virage allait se cacher derrière le suivant, et ça, ça n’avait pas de prix. Par conséquent, je suis encore plus en mesure de comprendre la nature et la raison du programme Gran Turismo Academy mis en place il y a quelques années au travers de Gran Turismo 5. Si j’avais eu ces moyens à l’âge des participants, j’aurai pas hésité une seconde 🙂
Bref, à tous ceux qui pensent que le JV n’apporte rien, voilà la preuve du contraire. Et à tous ceux qui ont peur de sauter le pas, ne passer pas votre temps à réfléchir, un jour vous serez trop vieux ! Et par la même occasion je me rends compte que je ne fais pas le bon métier !