J’ai toujours été fan de Buffy contre les vampires.
C’était mon petit plaisir du samedi soir, la télé étant la seule activité possible dans le trou perdu dans lequel j’ai grandi.
Et malgré tout le mal qu’on peut dire sur cette série, j’ai mûri avec son héroïne, bercée par des valeurs féminines plutôt positives.
Buffy n’est pas une princesse en détresse, mais elle n’est pas non plus un Rambo au féminin.
Et je suis pleine de reconnaissance envers Joss Whedon pour ça; pour avoir été un homme capable d’offrir aux adolescentes un personnage référent, fort mais pas caricatural.
Je n’ai pas regardé la saison 7 lors de sa diffusion, parce que je ne voulais pas perdre Buffy, je refusais que ça s’arrête.
Et puis j’ai découvert l’existence d’une saison 8. Chez Dark Horse, en format comic books.
Du coup, je me suis décidée à regarder la saison 7 et je me suis rendue compte que j’étais peut-être devenue trop vieille pour ça, car je ne l’ai pas trouvée exceptionnelle cette dernière saison … Ce qui est dommage pour un grand final.
Ca ne m’a cependant pas empêchée d’acheter le premier tome de la saison 8, pour voir.
Verdict : j’ai pris un gros panard ! :lol2: La style de Georges Jeanty, relativement peu marqué permet de s’approprier très vite l’univers. Les personnages principaux sont toujours là, et dans ce premier tome, même s’ils ne gagnent pas en profondeur, ils sont toujours les mêmes, hauts en couleur.
Il s’agit en fait d’un premier arc* qui pose les bases de la saison à venir : presque un an et demi après le fin de la saison 7, l’armée de tueuses activée par Willow est totalement opérationnelle et presque tout le monde a trouvé sa place au sein de cette nouvelle organisation tentaculaire et à première vue, parfaitement fonctionnelle.
Mais la puissance de Buffy et ses équipes, couplé à la destruction de Sunnydale, a attiré l’attention de l’armée américaine, bien décidée à régler tout ceci avant que ça ne devienne un vrai problème.
L’intrigue principale se dessine peu à peu, les relations entre Buffy et sa petite sœur Dawn s’étoffent (alors qu’elles avaient été complètement mises de côté dans la saison 7) et nous permettent de comprendre que rien n’a vraiment changé pour le Scooby Gang : il s’agit toujours d’un ersatz de famille avec ses liens profonds, ses dissensions, ses petits mensonges et ses tentions.
Le comic permet de débarrasser l’univers de Buffy du petit côté carton pâte (celui que certains qualifient de kitch) que lui donnait la série télé et pourrait bien en réconcilier plus d’un avec les personnages de Joss Whedon et avec le Buffyverse.
Ce tome 1 est constitué des 4 publication mensuelles « The Long Way Home », premier arc* de la saison ainsi que du one-shot « The Chain » : pas forcément servie au mieux par le dessin de Paul Lee cette histoire est plutôt émouvante, puisqu’elle rappelle au lecteur le fonctionnement du concept de « Tueuse » et la lignée à laquelle elle appartient.
* Arcs : continuités narratives qui mises bout à bout constituent l’équivalent d’une saison télévisuelle dans les comics : dans la saison 8 de Buffy, les différents arcs racontent une seule histoire et sont séparés de quelques mois tout en partageant le même méchant, comme une saison de la série originale. On peut les voir comme des sous-saisons de la saison.
Dessin : 7/ 10 – Le style très peu marqué est à la fois la force et la faiblesse de ce tome : facile d’accès mais du coup dépourvu de caractère.
Scénario : 7/10 – Rien de bien marquant dans ce tome, mais après tout c’est un épisode d’ouverture, pour retrouver ou découvrir les personnages. Les bases sont posées et la trame principale de la saison 8 est esquissée dès la fin du tome. comme le tout est chapeauté par Joss Whedon, tout reste cohérent.
Mise en page/ mise en scène : 7/10 le découpage est bien foutu, l’action facilement lisible et certaine vignette sont vraiment sympa. On peut cependant reprocher un manque d’originalité et l’absence de réelle prise de risque dans la narration visuelle.
Qualité de l’objet : Je me suis procurée les versions VF et VO : ce sont des objets de très bonnes qualité, regroupant les 5 publications mensuelles de la séries. L’objet n’est pas fragile. La seule différence notable est l’épaisseur de l’édition Fusion Comics par rapport à l’édition Dark Horse, pour le même contenu, la VF est deux fois plus épaisse car l’épaisseur du pâpier n’est pas la même. Perso je préfère le papier épais de la VF, plus facile à prendre en main et à première vue, plus robuste.
Version Francaise (Fusion Comics) 9/10 : Excellent rapport qualité prix, le tome est augmenté de toutes les couvertures des épisodes hebdo
Version Originale (Dark Horse) 8/10 : Plus cher et moins épaisse la VO souffre de la comparaison avec la VF, mais reste un objet très bien fini et agréable à lire et à prendre en main. Les couvertures des épisodes hebdo sont toutes regroupées à la fin et non pas dispersées au fil du tome comme dans la VF.
Une note globale de 8/10 pour ce premier tome de la saison 8 dans lequel on retrouve avec plaisir Buffy, le Scooby Gang, les tueuses et tout le tintouin mais qui se lit peut-être un peu trop vite.
Ah oui et tant qu’à faire, si vous voulez avoir l’avis des trois affreux de SCUDS sur Joss Whedon, c’est l’épisode numéro 10 et le Débat#3 : Josh Whedon: génie, imposteur ou nain posteur? qu’il faut regarder ! :]
20 décembre 2010
Pour la saison 7 de Buffy, ce n’est pas ma préférée : je n’ai jamais été très fan de la relation Buffy-Spike et j’avais trouvé que le tout manquait d’un petit quelque chose.
Par contre, vous me donnez envie tous les deux avec cette saison 8 …
20 décembre 2010
Complétement dans le comics, c’est hors du commun, mais par moment c’est un peu WTF quand même ( gros fan inside ! )
20 décembre 2010
J’ai vu ton article sur le tome 7 et c’est ce qui m’a motivée à finaliser mes articles sur Buffy pour donner moi aussi mon avis sur ce tome TOTALEMENT WTF 😉
Allez ! Plus que 5 🙂