Introduction à l’historique du personnage.
Je m’appelle Mer Terwyn, je suis barde et je porte les stigmates d’une erreur faite à la sortie de mon enfance.
J’ai commencé ma formation de barde à 12 ans, ayant enfin l’opportunité de me dédier à ce qui me passionne, me fascine et me porte depuis mon plus jeune âge : la musique et surtout les mots qu’elle habille.
Lors d’une escale dans une ville dont je ne souhaite pas me rappeler le nom, j’avais eu l’occasion de visiter, en compagnie de mon maître, la bibliothèque régionale. Sans être particulièrement impressionnante par sa taille, nous avions cependant entendu dire qu’elle était exclusivement remplie de documents locaux et donc probablement de parchemins de chants du cru et autres légendes oubliés. Une aubaine pour deux bardes itinérants.
La bibliothèque
Pendant que mon maître s’extasiait sur l’état de conservation du registre des réunions du conseil, je commençais à arpenter les rayonnages, traînant au hasard. J’étais à la fois impressionnées et admirant de la taille des étagères qui me paraissent gigantesques.
C’est à ce moment que quelque chose a attiré mon regard.
Comme un éclat, une déformation lumineuse, un fugace éclair… Quelque chose avait brillé sur la plus basse étagère d’un rayonnage, en bout d’allée, au fond, là où il n’y avait presque pas de lumière.
C’était bien évidemment impossible et c’est sûrement ce qui me poussa à m’approcher pour aller chercher la source.
Un volume dont la reliure gris clair se détachait subtilement au milieu des autres couvertures et leur camaïeu de marron. Je m’en saisis délicatement.
Je me souviens encore de la texture froide et douce de l’ouvrage, et de son titre en lettres dorées dont l’éclat était passé : « Étude sur l’amour, la foi, la dévotion et le culte ».
Même si tous les mots ne me parlaient pas, je savais que les ballades d’amours perdues, brisées ou impossibles étaient celles qui emportaient le plus de succès en représentation et j’avais bon espoir de trouver quelques textes qui pourraient servir de sources ou d’inspiration pour des refrains qui pourraient impressionner mon maître.
J’avais déjà quelques mélodies que j’avais composées, mais dont je trouvais les textes mièvres ou fades.
Je commençais donc à feuilleter l’ouvrage, mais le manque de lumière rendait la lecture pénible, même pour la demi-elfe que j’étais.
Le livre
Je finis par emporter ma trouvaille avec moi et couru retrouver mon maître.
Il semblait partager avec l’érudit en charge de la bibliothèque une discussion fort animée, à propos de l’influence de Deekin Chantécailles sur la tradition bardique actuelle.
Malgré mes efforts pour attirer son attention sur ma découverte, il me fit comprendre d’un rapide geste de la main qu’il était occupé et verrait ça plus tard.
Dépitée, je repartis mon ouvrage sous le bras à la recherche d’un coin confortable et bien éclairé où m’installer.
Je ne tardais pas à trouver une alcôve dotée d’un pupitre et de deux grandes lanternes, un emplacement parfait pour mon étude.
Tournant distraitement les pages, je me retrouvais assez peu intéressée par le contenu qui était trop théorique à mon goût et qui semblait traiter davantage de différents cultes et de leurs rituels sacrés que de chants, de contes ou de poèmes.
Je finis cependant par tomber sur un texte à la mise en page différentes et qui traitait d’un être supérieur. La ligne mentionnant « ce qui détient les étoiles » me plut particulièrement et je me mis à fredonner une de mes mélodies afin de m’assurer que le texte pourrait s’y marier.
L’incident
Finalement, convaincue, je sortis mon luth et me mis à chanter doucement. Cela fonctionnait à la perfection.
Après m’être fait la main sur le premier couplet, je repris ma chanson du début, d’une voix forte et claire.
Ce qui se passa ensuite reste flou dans mémoire, même si j’ai tenté mille fois de me le rappeler durant toutes ces années.
Je me souviens d’une lumière aveuglante, d’un vent glacé puis d’un sentiment de chaleur et de bien-être, et après cela, ce ne sont que des flashs. De mon maître appelant mon nom d’une voix suppliante, du regard terrifié du bibliothécaire, d’autres flashs, d’une odeur inconnue et étrange, d’un sentiment vertigineux de solitude et d’incompréhension, et puis plus rien.
Je me souviens m’être réveillé dans un lit dont les draps rêches sentaient le propre, et d’avoir découvert un homme que je ne connaissais pas, debout près de mon maître. Celui-ci avait les yeux rougis, les traits tirés, fatigué et son regard exprimait une tristesse que je ne lui avais encore jamais vu.
« Je suis désolée Mer, mais souviens-toi que tu t’es fait ça toute seule ».
Je voulus ouvrir la bouche pour lui demander de quoi il parlait exactement, mais malgré un effort désespéré aucun son ne sorti de ma bouche et je replongeais dans un sommeil sans rêves.
À suivre
Alors ?
Dites-moi tout en commentaire !
Que pensez-vous qu’il vient d’arriver à Mer ? Et quelles vont être les conséquences pour elle ?
Globalement, que pensez-vous le format vous plait ?
Que pensez-vous du ton ?
27 mars 2021
Mer s’est ensorcelée sans le savoir et détient maintenant les étoiles qui lui donne le pouvoir lire dans les cœurs qu’ils soient dictés par l’amour, la dévotion ou le culte.
Je ne sais pas ce qui attend Mer, mais j’ai hâte de découvrir ses aventures !
Bravo @diraen !
Pinkissous
22 mars 2021
Mer, sans doute dû à ses origines elfes a invoqué une magie ancienne à travers le chant qu’elle a entonné. Du coup, l’entité qui était enfermé dans le livre depuis de nombreux siècles a pu être libéré, reste à savoir si des maléfices accompagnent cette libération.