J’ai vu Thor : Le Monde des ténèbres et j’ai aimé ça.
D’abord parce que Iron Man 3 mis à part, j’aime les films Marvel (Oui, c’est important de fixer mon niveau de fanitude pour avoir une idée de ma totale (non ?) objectivité.
D’abord le scénario :
Thor : Le Monde des ténèbres nous entraîne dans les nouvelles aventures de Thor, le puissant Avenger, qui lutte pour sauver la Terre et les neuf mondes d’un mystérieux ennemi qui convoite l’univers tout entier… Après les films Marvel Thor et Avengers, Thor se bat pour restaurer l’ordre dans le cosmos, mais une ancienne race, sous la conduite du terrible Malekith, un être assoiffé de vengeance, revient pour répandre les ténèbres. Confronté à un ennemi que même Odin et Asgard ne peuvent contrer, Thor doit s’engager dans son aventure la plus dangereuse et la plus personnelle, au cours de laquelle il va devoir s’allier au traître Loki pour sauver non seulement son peuple et ceux qui lui sont chers, mais aussi l’univers lui-même.
Yep, Chris Hemsworth est de retour dans le costume de Thor et autant il m’avait laissée de glace dans le premier autant, je ne sais pas ce qui s’est passé avec ce second film, mais je me ferais bien de la déité nordique au dessert. A tous les repas même.
Surtout que je suis assez impressionnée par la capacité de cet acteur à faire passer des micro-expressions sur son visage là où l’on attend un Thor impassible et expressif comme un bloc de glace.
D’ailleurs, rien n’est exactement comme on l’attend dans ce film avec par exemple un scénario qui semble fort élémentaire au début mais révèle une certaine propension à se complexifier à la vitesse de l’éclair (Thor, éclair, ahahahah. Pardon).
Autant au début tout est simple (tellement simple qu’on se demande vraiment comment on va tenir 1h52 avec un scénario pareil) autant au milieu, ce qui aurait dû être la fin donne lieu à un twist qui insuffle au film un rythme effréné.
Du coup, les tenants et les aboutissants deviennent un peu compliqués à saisir. Mais comme le film est bien équilibré, tout est expliqué plusieurs fois, jusqu’à ce que ça devienne limpide ; du coup, j’imagine que pour les gens qui avaient capté du premier coup, ça peut être lourdingue mais pour les autres, c’est une vraie bénédiction.
Et quand je parle de bon équilibre, ça ne concerne pas seulement la complexité du scénario. L’humour est bien réparti : on évite le sempiternel « quart d’heure blague » pour faire tomber la tension et, si l’on échappe pas au déluge final d’action, au moins, le reste du film contient plusieurs scènes très soutenues et réparties avec brio.
Pareil pour les « séquences émotions » : il y en a deux particulièrement intenses qui gagnent encore davantage en force par l’absence d’appesantissement. Pas de violons, pas d’enchaînement avec des scènes d’abattement à base de longs échanges de regards embués ou de flash-back à la mort-moi-le-noeud, bref pas de « T’es triste là Jeanine ? Non parce que c’est horrible quand même. Tu pleures ? Tu te rends bien compte de ce qui vient de se passer ? Je suis sûr que tu pleures. Et là ? Tu pleures ? ».
D’ailleurs, la madeleine que je suis a particulièrement apprécié que mes reniflements soient couverts par l’intense bande-son de la scène suivante.
Mon seul regret est la sous-exploitation de l’équipe de Thor. Soit il ne fallait pas mettre les potes, soit il fallait leur donner une vraie importance mais là, ils sont plus présents au titre de guest star qu’autre chose, genre « Coucou, ne nous oubliez pas, on reviendra pour le prochain film ! ».
Autre bémol purement personnel : la destruction de monuments historiques. Autant quand dans Avengers ils ont rasé la moitié de New-York, ça ne me fait ni chaud ni froid, autant quand on commence à s’attaquer au patrimoine mondial, ça me bloque.
Non mais vraiment hein. Ça me sort complètement de l’histoire et je me retrouve à grommeler toute seule dans mon fauteuil comme une vieille réac. Je crois que ça m’a pris avec la saga des Uncharted. On ne touche PAS aux monuments historiques BORDEL, point barre. Bref, passons.
Niveau esthétique, j’ai trouvé le film superbe, à tous les points de vue. La photo est magnifique et les effets spéciaux bluffants. Les elfes noirs sont particulièrement chouettes même si assez éloignés de la représentation qui est faite d’eux dans les comics (en tout cas pour les grouillots de l’armée). Leurs armures leur donne un côté marionnettes de cauchemars d’enfants assez angoissant et leur multiplicité n’est pas sans rappeler les stormtroopers et cet aspect grouillant (pour le côté horde sans visage semblant pouvoir se déverser sur vous à l’infini).
D’ailleurs c’est toute la technologie des elfes noirs que j’ai trouvé magnifiquement retranscrite, dans les moindres détails, visuels ou sonores.
Toujours sur le plan esthétique, j’ai pris énormément de plaisir à regarder le générique de fin que je trouve magnifiquement exécuté.
Bon, je n’ai toujours pas compris pourquoi les gens se barraient à ce moment, puisque maintenant la tradition de la scène supplémentaire à la fin des Marvel est quand même bien ancrée et que celle de Thor a permis d’introduire un personnage emblématique de l’univers Marvel, mais je ne leur jetterai pas pierre puisque comme un bon gros boulet, je suis partie AVANT la fin du second générique (le moche, avec les noms blancs sur fond noir) et que j’ai donc raté LA seconde scénette, celle qui annonce le prochain film.
Je me tape encore la tête contre les murs. De rage.
Bref, Thor 2 est un bon Marvel. Bien meilleur qu’Iron Man 3 en tout cas et la répartition entre action, émotion et intrique en fait un très bon film de divertissement. Ni plus, ni moins.
Ce qui me fait dire que malgré sa filmo ciné ridiculement courte, Alan Taylor est un réalisateur à suivre, ne serait-ce que pour sa filmo télé super cool.
Ah, une dernière chose. Ne regardez SURTOUT PAS le trailer ! Ca spoil. Trop.
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