« Rejoins le groupe « pour ceux qui sennuissent ossi a force sur Facebook » »
« Géraldine a obtenu un mouton malade aujourd’hui dans sa ferme. »
« Trouve un adjectif qui me défini et qui commence par la première lettre de ton prénom »
Tout autant de raison pour lesquelles je déteste Facebook. Alors non, je n’étais pas super excitée à l’idée d’aller voir « the social network », à peine curieuse.
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Inutile de préciser donc que je n’ai aucune sympathie pour le bonhomme.
Et le début du film m’a plutôt donné raison. Mark Z. y est tout d’abord dépeint comme un étudiant revanchard, tentant de trouver le moyen d’intégrer les « final clubs », espèce de fraternités Harvardiennes. Et le personnage, parfois à la limite de l’autisme et de la sociopathie est plutôt antipathique pendant la première heure du film, mais grâce à une habile mise en scène des personnages, on finit par se dire que ce pauvre Marky était mal entouré et plutôt paumé mais pas foncièrement méchant. Et on est même un peu triste pour les dommages que Facebook a engendré sur ses relations sociales.
David Fisher a basé son film sur le livre « the social network » qui apparemment est beaucoup plus virulent à l’égard du fondateur du plus gros reseau social du monde.
Ceci dit, si on met l’intérêt que peut avoir la vie Marky de côté, David Fisher livre un film plutôt efficace. Le rythme, assez enlevé, traduit tout à fait la course en avant permanente qu’a été la création du site et les acteurs sont magnifiques : aucune fausse note, ils se glissent tous à le perfection dans la peau de jeunes adultes qu’on a envie de gifler à l’infini.
Mon seul regret : que cette bio intervienne un peu tôt. Marky n’a que 25 ans, et facebook n’est ouvert au public que depuis 4 ans (avant c’était un reseau privé, reservé aux étudiants).
Ce que j’apprécie habituellement avec les biopic, c’est la mise en abime, le recul qu’elles apportent sur la vie d’un homme, vie souvent à mettre en regard avec l’époque dans laquelle elle s’inscrit.
Un biopic sur Mandela permet de comprendre l’état d’esprit d’un pays à un moment donné, Mesrine peint aussi une époque, la France des années 70 et un certain côté petit bourgeois.
Rien de tout cela dans The social Network, puisque à part le déroulement d’un recrutement façon Marky, ce film ne m’apprend rien sur mon époque, je sais déjà qu’aujourd’hui le monde est secoué par un formidable esprit d’entreprenariat porté par la toile.
Au final ? Un film réussi avec parfois des plans vraiment magnifiques, une bande son plutôt sympa, un Justin Timberlake qui s’en sort très bien sur grand écran, au côté d’un Jesse Eisenberg brillant ; et un scénario qui se déroule à cent à l’heure, porté par une construction en flashback (format que j’affectionne particluèrement).
En fait dans ce film, tout m’a plus sauf le sujet. J’attends avec beaucoup plus d’impatience le remake que feront nos enfants ou petits-enfants qui, je l’espère, sera beaucoup plus riche d’enseignements sur ce qu’étaient et ce qu’ont vraiment apporté les années 2000.
Si vous voulez vous faire votre propre idée, le film sera en salle mercredi prochain, le 13 octobre.
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