J’avais pas vraiment prévu de vous parler de VGHS. Mais ça, c’était avant de mater les deux saisons à la suite dans la même nuit.
On peut même se demander ce que ça faisait dans la liste des shows S.F. en premier lieu.
Et bien en fait, tout est justifié : Son classement en science-fiction ET sa chronique sur Plopisation™.
Premièrement par ce que Video Games High School se déroule dans un monde où les équipes sportives universitaires s’affrontent en espérant pouvoir passer pro et gagner des millions de dollars… Mais ces jeunes espoirs sportifs sont tous des geeks dans des Teams d’E-Sport :ohhyeahh: (et accessoirement, que ça se passe en 2017 avec des gadgets divers, style affichage 3D holographique…).
Deuxièmement par ce que VGHS traite des Geeks ET des Geekes, de culture geek/Internet, de jeux vidéos et s’inscrit, de plus, dans un concept novateur en ce qui concerne l’évolution des Séries ( il y a d’autres exemples aussi, mais à mon sens, moins marquants ).
VGHS c’est un peu un croisement mutant entre Avalon (de Mamoru Oshii) et un rejeton illégitime de Big Bang Theory (BBT), Greek et Blue Mountain State (peu de risques de consanguinité donc…).
Voilà, normalement, je n’devrais pas avoir besoin d’en dire plus, mais vu que je suis payé 0.5 cent du mot… (Note de Diraen : tu rêves…) Faut bien que je paie ma nouvelle carte graph… (quand je parle d’escalvage sur Plopisation j’exagère, bien sûr. Avec un article comme ça, j’me fais facile 5 € 😛 )(NdD : il faut cesser la drogue maintenant monsieur !)
En ce qui concerne le plot : VGHS nous plonge dans la vie de Brian D, un adepte du fameux FPS Field Of Fire, qui, grâce à un coup d’éclat (ou coup de chance) se retrouve admis à la Video Game High School : École prestigieuse (parmi d’autres) qui forme les Pro-Gamers de demain.
(Si BBT a popularisé le «Smart is the new Sexy», VGHS introduit le «Geek is the new Jock» et un monde où Zidanne cède sa place à Bruce « Spank » Grannec et où Mike Tyson est avantageusement remplacé par Lim « BoxeR » Yo Hwan.)
Brian D (c’est son tag et son vrai nom) se retrouve donc propulsé dans ce lycée où le heat-shot est roi, et la défaite synonyme d’expulsion. Il devra faire face au « quarter-back local » : The Law, meilleur joueur amateur sur Field Of Fire, pour ne serait-ce qu’espérer une place en équipe junior ; tenter de gagner le cœur de la blonde Jenny Matrix, capitaine de l’équipe junior ; et survivre à la pression et au harcèlement de ses pairs.
Et tout ça en suivant une scolarité normale : cours de Mortal Kombat, de Gran Turismo, de Guitar Hero… Sans compter les entraînements aux FPS, plusieurs heures par jour.
Bref, vous l’aurez compris, le postulat de départ de VGHS est bien sympa et décalé. Mais est-ce-que c’la en fait un bon show pour autant ?
Bien, j’avoue que le départ est moyen, humour potache, scènes un peu trop surréalistes, photographie et acting plutôt faibles. Mais tout cela reste dans les limites de l’acceptable et est, 90% du temps, compensé par une très bonne mise en scène et un scénario qui se tient. Il faut tout de même attendre l’épisode 5 ou 6 pour voir une amélioration (diminution de l’humour bas-de-gamme, etc… ). Et carrément attendre la saison 2 avant d’avoir une amélioration notable de la photo.
Voilà, c’est ce que je dirais à propos de VGHS s’il s’agissait d’une série TV.
Mais voilà, VGHS n’est pas une série TV, c’est une Web-Serie… Et pas non-plus une web-serie au sens où je vous en parlais à propos de House Of Cards.
Pas non-plus une chaîne sponsorisée par Google pour le programme de 100 M$ : YouTube Original Channels, comme Geek & Sundry (Felicia Day + Friends), par exemple, qui a produit la saison 6 de The Guild.
Nope, VGHS a été produit grâce au CrowdFunding et au sponsoring (svp arrêtez de d’écrire « subventionnement par des corbeaux » sur FaceBook… ou pire par la « couronne britannique »).
La première saison de VGHS qui dure 2 h au total, aura couté très exactement 636 010,71 $, dont 222 500 $ via KickStarter. Pour 277 jours de prod, un crew de 167 personnes et 612 plans d’effets spéciaux.
Alors oui, il y a des défauts à cette série, surtout sur la saison 1 et surtout sur les 60 premières minutes. Mais il faut relativiser. Pour une web série, c’est très bien sur la saison 1 et juste excellent sur la saison 2. Et tout ça pour un demi million d’Euros par saison ? Qui dit mieux ?
Ben RocketJump dit « mieux » ! La petite boite de prod de VGHS, non contente d’avoir fait un bon show, nous offre en prime des Making Of intéressants et sympathiques, souvent plus longs que les épisodes eux même, un site web avec les épisodes en 48 frames per second et plein de contenu additionnel (autres shows, créations de la communauté web etc..)
Freddie Wong, l’un des créateurs/producteurs de VGHS (et accessoirement ancien champion du monde de Guitar Hero) n’en est pas non-plus à son coup d’essai. Et vous l’avez très certainement déjà vu sur YouTube, lui ou l’une de ses mini productions qui allient culture geek et effets visuels numériques (Mario Kart, Skyrim…). Il y joue aussi ici son propre rôle, celui de Freddie-Wong-Guitar-Hero, enseignant et père d’un des protagonistes.
Nivo casting, on a droit à Josh Blaylock pas mauvais dans les derniers épisodes de Warehouse 13, et Johanna Braddy, une des nombreuses girlfriends de Rusty « Spitter » dans Greek.
Personnellement, je lui aurai préféré Felicia Day :love: de The Guild (et Eureka) ; mais faut croire que les geeks mâles peuvent avoir un physique ingrat, mais pas les geeks femelles, qui sont forcément toutes des bombes. Et je parle même pas de Duchtess, la capitaine de l’équipe de Mario Kart. Bon, ça reste raisonnable quand même… Mais pourquoi y a pas aussi des super beaux mecs (par ce que sinon, ça s’appellerait 90210, peut être ?) ?
En conclusion, VGHS parle directement au geek qui est en nous avec des tonnes de références ; aux jeux vidéos déjà (rien que le nom RocketJump en fera marrer certains), mais aussi à la culture geek/web d’une manière générale (et ciné aussi…) ; et ce, tant dans la série qu’à l’extérieur. On retrouve ainsi, parmi tout un tas de cameos plus ou moins connus, Justine Ezarik rendue « célèbre » par son cheeseburger dans iJustine (7M views). Ou, de façon récurrente, Harley Morenstein de Epic Meal Time (5M abonnés) dans le rôle du doyen de l’école ( après, que je regarde Epic Meal Time ou iJustine, j’ai envie de vomir, mais bon…).
Bref, pari réussi pour Freddie Wong et ses teammates. Malgré un générique de 30 @##$?? de secondes pour une vidéo YouTube (nan mais WTF !!!), la réalisation dynamique et un sujet sympathique et bien scénarisé tiendront votre index à bonne distance du clic-sauvage-sur-une-video-à-consommation-immédiate.
Et pour vous faire réfléchir (et rêver surtout), une série financée par ses spectateurs, ça implique quoi ?
On dit merci à Carter qui réduit les clics inutiles (et vous évite d’avoir à bouger vos doigts sur vos claviers) :
Dans les universités américaines, l’équipe qui joue les championnats, l’équipe première donc, est appelée Varsity Team. L’équipe remplaçante ou équipe seconde est du coup appelée J.V. pour Junior Varsity.
Et pour capter les épisodes 4 et 8 : WTF is a Gömböc ? Un solide uniforme qui revient toujours à son unique point d’équilibre ; résultat d’une découverte mathématique de 2006. Et ça se vend aussi.
On aime
• Postulat de départ.
• Réalisation soignée.
• Une très, TRES bonne saison 2.
On aime moins
• Humour un peu potache.
• C’est sans Felicia Day.
• Pas de référence à Leeroyyyyyyyyy Jenkins !
Genre – Date de création : Comedy / S.F.- 2012 –
Une série diffusée sur : Youtube ou RocketJump sans Pubs et 48fps (saison 2)
Pays d’origine : USA
Format : court (S1) puis moyen (S2)
Nombre d’épisodes :
Saison 1 : 9 ep. de 10/20 min, soit 2h de show.
Saison 2 : 6 ep. de 30/40 min, soit 3 h de show.
Avec : Josh Blaylock, Johanna Braddy, Zachary Levi, Cynthia Watros…
Diffusée en France sur : DailyMotion en VOSTFR (traduction honnête)
Disponible en DVD / Blu-Ray : Saison 1 uniquement à commander avant le 25 nov pour l’avoir à noël.
Bande-annonce : Le premier épisode fait 10 min ! Regardez le d’abord !
Sur ce, je retourne m’entrainer à AudioSurf 2…
Trackbacks/Pingbacks