[Critique] Scream 4 – Wes Craven

Lundi, j’ai vu Scream 4 et j’ai aimé ça.
Déjà le mois dernier, le trailer m’avait fait son petit effet. Et pourtant, j’avais un peu honte d’être excitée par un quatrième épisode (on sait ce qu’a donné le quatrième épisode d’Indiana Jones par exemple).

Du coup je me suis pointée à la projo dans un état de schizophrénie intense : excitée par cette suite et convaincue de me jeter dans la gueule d’une bouse.
Et non en fait. Scream 4 n’a pas la prétention de révolutionner le genre, ni même de nous faire revivre l’énorme trouille ressentie devant le 1 (j’avais dix-sept ans à l’époque…C’était il y a 13 ans).

10 ans se sont écoulés depuis les terribles meurtres commis par Ghostface. Sydney Prescott (Neve Campbell) est parvenue à tourner la page mais c’est tout de même avec appréhension qu’elle retourne à Woodsboro pour le lancement de son premier roman. Ses retrouvailles avec sa cousine Jill (Emma Roberts) ainsi qu’avec le duo de choc Dewey (David Arquette) et Gale (Courtney Cox) seront de courtes durées : Ghostface est de retour mais cette fois-ci les règles vont changer.

La première séquence est un vrai régal, une mise en abime cynique et drôle, je dirai même presque intelligent (ben oui, on n’est pas devant Scary Movie hein…).
On retrouve le trio originel (Sydney Prescott, Gale Weathers et Dwight « Dewey » Riley) et c’est là que le film pêche. Je n’ai pas revu les 3 premiers Scream mais je garde le souvenir de personnages un peu plus construit ou au moins de relations un peu plus étoffées entre les personnages.

Photo - La partie la plus agée du casting de Scream au grand complet
Et c’est là un point faible du film. On a le sentiment que Wes Craven, face à l’impossibilité de s’intéresse à tous les personnages du film à porté son dévolu sur la nouvelle génération. Et ce n’est pas stupide.
Comment avoir la moindre chance de faire frémir le spectateur si à l’écran, ce sont de parfait inconnus qui se font trucider ?
D’ailleurs, pas fou le Wes, son casting est presque entièrement composé d’acteurs issus du petit écran (Hayden Panettiere, Mary McDonnell, Erik Knudsen, Alison Brie, Kristen Bell, Anna Paquin, Lucy Hale, Shenae Grimes, etc.).

Photo - Sceam 4 ou la nouvelle génération de gens qui finiront tapissés sur les murs
Façon maligne de donner au spectateur la sensation d’être attaché au personnage.
Ils sont dans l’ensemble crédibles et plutôt bons, tout comme les références qui émaillent le film : citations, clin d’œil à la culture télévisuelles récente, auto-références sarcastiques, c’est festival…
Et j’avoue que je n’ai pas boudé mon plaisir. Là où Sucker Punch tapinait du côté de la référence geek à tout va, Scream 4 se contente d’évoquer et de suggérer.
Si ça fait « tilt », ça te fais marrer, sinon tu ne remarqueras même pas que tu as loupé quelque chose (enfin si, mais surtout à cause de ton voisin de gauche qui ricane sans (apparente) raison).

Photo - Si tu ne connais ni Véronica Mars, ni True Blood, c'est moins drôle
Craven ne fait pas dans la subtilité pour dire tout le mal qu’il pense de la génération numérique/internet et l’avalanche de remake qui inondent Hollywood aujourd’hui (ceux dont il est producteur compris).
D’ailleurs ma réplique préféré reste « Don’t mess up with the original ».

Le seul vrai défaut du film c’est qu’à force de vouloir faire marrer le spectateur avec des références dans tous les sens, de l’auto-parodie et des critiques de genre, Wes Craven oublie de nous faire vraiment peur.
Alors oui, on sursaute (ma voisine, Force Rose a fait les frais de mes bonds intempestifs), mais on passe plus de temps à crier « mais nooooooon, fais pas ça ! » et « mais nooooooooooon, mais pas par là ! » que scotché d’angoisse dans son fauteuil.

Photo - Au final, on ne sait jamais quel est leur film d'horreur préféré...
Et à trop vouloir semer le spectateur dans sa recherche de Ghostface, Wes Craven nous assène un twist final plutôt décevant. Mais tout ces petits défauts n’empêchent pas le réalisateur de nous fourni un bon slasher movie bien agréable malgré tout. Je n’ai pas vu passer les 1H51 du film.
Alors si vous n’attendez pas plus de Scream 4 que ce qu’il est, à savoir un bon « pop-corn movie », il n’y a aucune raison que vous regrettiez le prix de votre place de ciné.

Ah, au fait si vous vous demandez « qui est le tueur ? », c’est lui :

Spoiler: Ci-dessous SelectionnerLire

Un film de : Wes Craven
Pays d’origine: Etats-Unis
Avec : Neve Campbell, Courtney Cox, David Arquette, Hayden Panettiere, Ashley Green
Durée : 111 minutes (exactement comme le premier)
Date de sortie France : 13 avril 2011
Vu en : VOST

Author: Diraen

Pour maîtriser un peu mieux le concept de la Diraen (qui se prononce « dira haine »), il faut considérer que je suis maintenant une femme de 40 ans, qui aime tellement les jeux vidéo qu'elle travaille désormais à leur production et qui raconte sa vie ici, plus ou moins régulièrement, depuis plus de 15 ans.

Share This Post On

3 Comments

  1. @cocole: Ahahah ! Je n’avais pas lu ton billet ! Comme quoi les grands esprits… :happy:
    @Cenwen: Comme je le dis, si tu y vas juste pour voir un bon divertissement, il n’y a aucune raison que tu sois déçue !

    Post a Reply
  2. Merci:)

    J’avoue tout! Je suis une fan inconditionnelle de Wes Craven! et des Scream! ^_^

    J’avais peur d’une grosse déception avec le 4ème opus, au point de me demander si j’irai le voir!

    Bien, maintenant, je sais!

    Oui!!!!!

    Je n’ai pas regardé le spoiler!:)

    Bon week-end!

    Post a Reply
  3. Roooooh le spoiler…
    Qui me rappelle quelque chose 😉

    Post a Reply

Trackbacks/Pingbacks

  1. Le ciné en plein air à La Villette [part I] - Plopisation - […] films d’auteur (Pauline à la plage), films indé (Moonrise Kingdom), films d’horreur (Scream 4), comédies musicales adolescentes (Fame), Klapisch (Chacun…

Submit a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.