Adieu les magnifiques textes aux tournures
littéraires, bonjour le parolier de Lorie !

La torture commence avec « Quand commencera ma vie ?». Ah non, autant pour moi la chanson s’appelle « Où est la vraie vie ? »
Voici le monde si proche, je suis à mi-chemin Regarde, il est si vaste, comment oserais-je ? Regarde-moi je n’ai plus qu’à suivre mon destin
Look at the world – so close, and I’m halfway to it! Look at it all – so big – do I even dare? Look at me – there at last! – I just have to do it
Oh bah dis donc, ce n’est pas de l’adaptation ça, c’est presque de la traduction pure et simple ! Et oui, on est bien loin des très bonnes adaptations des paroles, du temps où Philippe Videcoq (adaptation des dialogues d’ »Aladdin », « Pocahontas », « Toy Story » (chansons de Charlélie Couture), « L’étrange Noël de Mr. Jack », « Pocahontas » et « Le Bossu de Notre-Dame ») et Luc Aulivier (« La Belle et la Bête », « Le Roi Lion » et « Pocahontas ».). Vous croyez que j’en fais des caisses ? Exemple !
Mister Aladdin, sir What will your pleasure be? Let me take your order Jot it down You ain’t never had a friend like me No no no Life is your restaurant And I’m your maitre d’ C’mon whisper what it is you want You ain’t never had a friend like me
Maître Aladdin, très cher Je vous offre aujourd’hui Un dessert du tonnerre Un éclair Car je suis votre meilleur ami Je suis maître d’hôtel Au restaurant de la vie Passez commande au creux de mon oreille Je me coupe en quatre pour mes amis
Oui, c’est autre chose… Ca, ça s’appelle de l’adaptation… Là, j’ai l’impression que chez Disney, on a prit un coup de poêle à frire sur le citron et qu’on a décidé d’engager le parolier de Lorie (oui, j’ai déjà fait cette vanne, mais c’est vraiment ce que je ressens !). Alors je ne la ramène pas dans le vide, j’ai regardé toutes les paroles US et je me suis cogné toutes les trad. Dans l’absolu, c’est aussi le style du parolier original, Glenn Slater, qui est casse-gueule : le monsieur excelle dans l’écriture de textes légers, parlés et contemporains. La petite sirène c’est lui.
Sauf que l’adaptatrice française de la petite sirène, Claude Rigal-Ansous, avait déjà fait ses preuves sur les textes légers (genre « Cendrillon », « Bambi », « Le Roi Lion »). L’adaptatrice actuelle, Houria Belhadji, semble ne pas posséder la maitrise linguistique et la subtilité qui semble nécessaire à l’intégration d’un peu la poésie et d’une certaine grâce dans les paroles, tout en gardant l’intention initiale. En gros, les chansons françaises de Raiponce, c’est comme un aperçu de l’enfer. Du coup, comme dit ma copine Emma, pour l’identification, c’est parfait, tel Raiponce dans sa tour, on n’a qu’une envie, c’est de fuir ! Petite exception cependant pour L’incantation de la guérison qui est vraiment magnifique. A peine sortie du cinéma, je la fredonnais déjà (mais impossible de me souvenir des paroles…). Ici, la traduction littérale n’a pas entaché la beauté de la chanson. Petit coup de cœur aussi pour la musique de La danse du Royaume que j’ai trouvé vraiment plaisante et entrainante. En gros, elle « faisait bien le job »
13 décembre 2012
j’adore raiponce !!! j’adore ton article aussi ! en 2070 raiponce sera beaucoup moin moderne que maintenan ! et il y aura plein de nouveau chef d’oeuvre disney !
9 février 2011
Sont fort chez Disney :happy:
100% d’accord avec ton article.
9 février 2011
Blanche-neige date de 1937, depuis les sufragettes et les féministes sont passées par là.
Raiponce est la version moderne de la princesse. Peut-être pas encore entrée dans le 21e siècle, mais le 20e c’est déjà pas mal !
9 février 2011
Je tiens à te faire part de ma réflexion du matin 🙂
Je repensais à ton article et sur la condition de femme au foyer de Raiponce qui cherche justement à y échapper. Ce comportement à mettre en parallèle avec Blanche-Neige qui une fois sortie de son château a peur de tout (bon d’accord on a essayé de la tuer) et retrouve ses marques en faisant le ménage chez les nains.