Il y a deux semaines, j’étais au ciné avec le Club 300 Allociné, voir La disparition d’Alice Ceed. Bon j’avoue que j’y allais un peu en trainant des pieds après avoir vu la bande annonce.
Je sais pas pourquoi mais j’avais un mauvais pressentiment. Pourtant j’aime bien les huit-clos dans l’absolu. Oui parce que « … Alice Creed » est une huit-clos : tout est dans le synopsis !
Dans un quartier huppé, deux hommes enlèvent une jeune femme : Alice Creed. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi elle ?
Assise devant l’écran je me suis souvenue de cette évidence : j’aime les films anglais. Me demandez pas pourquoi mais j’aime vraiment les films anglais. Mon réalisateur préféré à longtemps été Ken Loach que j’ai gratifié de deux analyses documentées durant mes études. Et au-delà d' »arnaques, crimes et botanique », je me souviens avoir été scotchée par Face avec Robert Carlyle.
Et dès le début d’Alice Creed, j’ai été happée par le film.
Pas de paroles, une caméra très proche de la victime qui vous immerge dans l’action, on est fascinés et atterrés par l’horreur de la situation et l’action, hyper réaliste.
Et le huis-clos s’épanouit : on découvre petit à petit les personnages, on est bien là dans son fauteil de cinéma, ravis de ne pas être à la place d’Alice, un peu anesthésié par son propre confort, savourant la mise en scène classique mais parfaitement maîtrisée qui se déroule là, en face.
Jusqu’au premier twist qui rallume le cerveau : à ce moment, j’ai été sortie de cette immersion totale, j’ai commencé à me poser des questions, mais c’était à la faveur du film : le scénario devenait excitant avec de nouveau enjeux.
Et puis il y a eu le second twist, qui a commencé à rendre le truc un peu moins passionnant, un peu moins prenant.
Attendez, qu’on s’entendent bien, le second twist m’a aussi scotchée, bien foutu même s’il faut avoir, à mon avis, un cerveau malade pour pondre un truc pareil, mais bon.
C’est pourtant là que le film à commencé à se fissure. Exit l’immersion et le réalisme du début, là, tout devient trop alambiqué pour être crédible, mais bon, c’est pas grave, j’ai quand même décidé de continuer à laisser cette histoire me prendre par la main.
Jusqu’au troisième twist. Et là, je crois bien que j’ai fais un blocage. Et j’ai arrêté de compter tous les retournements de situations qui, les uns après les autres, s’enchainent et finissent par tuer le film.
La magnifique performance toute en force et en soif de vivre de Gemma Arteton en Alice Creed et la bouille d’Eddie Marsan que j’adore, sont des atouts non négligeables du film.
Contrairement à Martin Compston dont je n’arrive pas à savoir si c’est le jeu d’acteur ou si c’est le personnage de Danny qui me donne envie de lui offrir des bouquets de claques dans la tronche…
Parce que La disparition d’Alice Ceed avait tout pour être un film fort sympathique : une caméra bien maîtrisée, des acteurs plutôt bluffants (ils tiennent quand même le scénario à 3), des enjeux humains qui auraient pu s’avérer passionnants, mais non. A trop vouloir en faire pour garder le spectateur accroché, le réalisateur à juste oublié de laisser suffisamment d’espace à ses personnages pour qu’ils puissent s’épanouir, se laisser découvrir.
J’ai quand même fini par supplier en mon fort intérieur qu’une bombe nucléaire leur tombe sur la gueule, pour que le film finisse vite, tellement le scénario parti dans tout les sens, a fini par me donner le vertige et la nausée qui va avec.
La disparition d’Alice Ceed est un film avec un démarrage excellent qui s’enlise dans trop de rebondissements et fini comme un mauvais film à suspens : au final ça nous fait un film moyen.
A conseiller pour un soir où vous n’avez rien d’autre à faire.
1 juin 2010
Merci du compliment !
26 mai 2010
J’aime beaucoup tes chroniques cinéma/séries.
Je les lis toujours avec beaucoup d’intérêt même si je ne pose jamais de commentaires.
Bonne journée!
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