[Critique] Zulu – Jérôme Salle

Note: Pathé m’ont convié à une projection du film Zulu dans leur locaux, suivi d’une séance de questions-réponses avec une partie de l’équipe du film qui a bien voulu se prêter au jeu.

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Lorsqu’on m’a proposé d’aller voir Zulu, je me suis rapidement renseigné sur le bidule. En gros, je voulais juste savoir de quel genre il s’agissait avant de m’engager, on ne sait jamais !
« Enquête sur un meurtre à Cape Town ». Chouette, d’après l’affiche en plus avec un duo de choc, ça va me rappeler L’Arme Fatale ou 48h !
… dès le début du film, j’ai vite compris que ça n’avait rien à voir.

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Le film est basé sur le roman éponyme de Caryl Férey.
Un meurtre est découvert à Cape Town. L’équipe en charge de l’enquête va vite se rendre compte de la complexité de l’affaire. Mais le développement de l’histoire demande aux protagonistes, Brian, flic paumé à tous les niveaux (Orlando Bloom, stupéfiant, on oublie qu’il a eu les oreilles pointues) et Ali son contre-exemple en costard cravate (Forest Whitaker, très fort) d’affronter leurs démons intérieurs. Et c’est bien là le coeur du film.
La grande histoire fini par laisser peu à peu la place à ces deux personnages. C’est aussi une histoire qui raconte un peu ce qu’est devenu Cape Town, son côté sombre et le passé qui ne s’oublie pas aussi vite que ça.

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Il faut être clair, le film est violent. C’est cru, et à deux reprise je me suis quand même dit « ah là il vont pas le faire quand même… ah si. » Rien d’insupportable, mais une volonté d’aller jusqu’au bout pour démontrer le critique de la situation. Même chose pour le côté fesses et seins. On en voit finalement pas mal, mais on ne tombe pas dans le gratuit. On pourra dire que c’est plus esthétique, et plus « réaliste » que dans un film américain où comme de par hasard, heureusement qu’il y avait la chemise du monsieur qui traînait par là (Et oui, je suis un homme, j’ai donc un avis d’homme).
La réalisation est autrement très agréable, pas de hachée façon film d’action hollywoodien récent, pas de mélo à l’ancienne non plus. Un truc efficace, qui m’a plu.

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Oui car au final, j’ai accroché à cette histoire de deux gars qui ont leurs problèmes. Deux acteurs qui s’approprient leurs personnages à mes yeux. Et tout ça dans un film sur le pardon, l’acceptation du passé, le mensonge, la vengeance et la rédemption. Le tout n’est pas parfait, mais c’est homogène, et en bon spectateur, j’ai passé un agréable moment, sans que ça soit du 100% popcorn.

Bonus : En fin de séance, on a eu droit à quelques infos intéressantes, notamment concernant le travail compliqué du scénario. En effet, le roman a été écrit par un français. L’équipe coeur du film (en dehors des acteurs) est francophone. Il a donc fallu faire une première adaptation en français, la valider, la faire traduire en anglais pour la production et les acteurs. Ensuite, tout ça a dû être adapté localement. Oui, car à Cape Town, on parle l’anglais, l’afrikaans et le Kaapse taal… et dans le film les trois sont représentés. Jusqu’au moment de tourner les scènes, il a donc fallu bosser dessus pour que ça reste crédible pour tous les publics.

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Autre info intéressante, sans spoiler, le film est tourné sur place. Certains quartiers de Cape Town ayant servi de décors sont plutôt mal fréquentés. Pour assurer la sécurité et faire en sorte que tout le monde s’y retrouve, la production a dû trouver des accords avec les gangs locaux. Le tournage des scènes concernés n’a duré qu’une semaine environ, mais aucun incident majeur n’a eu lieu. Seul exception, l’ordinateur de monsieur Bloom a été volé, mais retrouvé illico par un membre du gang en charge de la sécurité… personne n’a voulu savoir ce qui était arrivé au voleur !

Un film de : Jérôme Salle
Pays d’origine : France
Avec : Orlando Bloom, Forest Whitaker, Conrad Kemp, Inge Beckmann, Tinarie Van Wyk-Loots, Reghart Van Den Bergh…
Durée : 110 min (1h50)
Date de sortie en France : 4 décembre 2013
Vu en : VOST (anglais)
La bande-annonce:

Author: Monochrome

Dans la production vidéoludique le jour, et ...autre chose la nuit ! Beaucoup trop de choses à faire dans la vie, et pas assez d'heures dans une seule journée pour les faire. Je dois faire partie de ces éternels insatisfaits qui finissent par trouver le bien-être au travers d'un espresso, le matin sur son balcon. Ou en écrivant quelques lignes qui me passent par la tête.

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