Inventeur de génie, le jeune Hiro Hamada accompagné de son robot Baymax va devoir faire équipe avec un groupe de super héros afin de sauver la ville de San Fransokyo des griffes d’un dangereux criminel.
« Ça à l’air naze… Je crois que j’ai passé l’âge… »
C’est absolument tout ce que m’a inspiré la trailer de Big Hero 6, Les Nouveaux Héros en français.
Et le « par les créateurs de Les mondes de Ralph et La reine des Neiges » ne m’a pas du tout rassurée. Parce que ces deux films sont mes deux dernières grosses déception Disney. Rétrospectivement, je ne garde pas un grand souvenir des mondes de Ralph, et je traîne une énorme frustration par rapport à la Reine des Neiges : jusqu’à ce que je découvre le film en septembre dernier, j’étais complètement passée à côté.
Disney et Marvel, la dangereuse alliance
Alors forcément, ce n’est pas le palmarès des Nouveaux Héros qui allait me rassurer. Adapté d’un obscur comic connu seulement de certains fans hardcores de Marvel, prenant place dans une ville fantasmée, fusion de Tokyo et San Francisco, avec un grand méchant portant un masque d’inspiration asiatique et le tout emmener par un ado pré pubère et sa bande de potes à l’air un peu idiot, Merci mais non Merci.
J’ai fini par accepter l’invitation du #DisneySocialClub, juste au cas où, et me suis rendue à l’avant-première en traînant des pieds. Et grand bien m’en a pris, parce que Les Nouveaux Héros m’ont surprise. De bien des façons.
Contrairement à ce que je craignais la patte Marvel n’a pas phagocyté entièrement l’esprit Disney. On y retrouve un héros qui doit affronter et surmonter une épreuve douloureuse en puisant dans ses propres ressources. Mon côté amoureux de l’héritage rétro-classique de Disney s’y est donc retrouvé et j’ai d’autant pu apprécier le rythme insufflé par l’action soutenue propre aux dernières production Marvel.
Le scénario n’a rien de fou, pas de gros twists saisissants, mais la thématique centrale, la gestion du deuil, est abordée avec délicatesse et sous différents angles.
J’ai particulièrement apprécié la façon dont la technologie est présentée : ici les héros n’ont pas de super pouvoirs mais de « super-cerveaux » (même s’ils peinent parfois à utiliser leurs connaissances en adéquation avec la “vraie vie”). Lors du concours d’admission, en début de film, je me suis retrouvée la bouche grande ouverte, parcourue de frisson face à la débauche de projets technologiques complètement fous présentés, et oui, j’ai frôlé le « Nerdgasme« .
Un film moderne
Ajouté à ça que Hiro est accompagné d’un robot géant nommé Baymax (« JenVeuxUnJenVeuxUnJenVeuxUnJenVeuxUnJenVeuxUn ») plus proche de ce qui mène actuellement la robotique que d’une machine de destruction massive, et on à là un cocktail qui fait de moi la proie facile.
Car contrairement à ce que tente de nous vendre le matraquage marketing, Les Nouveaux Héros n’est pas un énième film de super héros mais plutôt un cri d’amour vibrant à la science et à ce que de brillants cerveaux peuvent produire, de meilleur et de pire, et que sur moi, ça fonctionne à chaque fois. Et comme c’est un Disney, il est plus question d’amitié et de famille que de super héros et d’opération « Sauvons le monde ».
Étrangement la campagne marketing japonaise est de ce point de vue, bien plus honnête…
Comme d’habitude dans les Disney-de-Noël récents produit par monsieur John Lasseter, les personnages sont attachants et frais principalement parce que dotés de personnalités qui cassent les schémas genrés habituels.
Les esprits chagrins seront ravis de savoir qu’on a là un Disney dépourvu de toutes chansons. Le film est tout de même soutenu par une bande son très pêchue, qui oscille entre pop et électro japonisante dans l’esprit de San Fransokyo, la ville imaginaire dans lequel évoluent les personnages. Celle-ci est d’ailleurs de mon point de vue un personnage à part entière fusion très réaliste et réussie de San Francisco et de Tokyo.
J’ai été vraiment impressionnée par la qualité de la réalisation, que ce soit au niveau de la photo, dans la gestion des lumières ou de l’action, toujours lisible mais aussi par les mouvements de caméra, fluides, réalistes et bien dosés ainsi que par certains plans, tout bonnement magnifiques.
Finalement, même avec toutes ma mauvaise fois, je n’ai rien à reproché aux Nouveaux Héros. Je n’arrive même pas à leur tenir rigueur des deux-trois faiblesses scénaristiques que j’ai pu noter. Je me dis juste qu’encore un fois, si le message arrive à passer et à planter ses valeurs et son message, telle une petite graine, dans les cerveaux des plus jeunes, le monde de demain sera un peu plus chouette.
Mais ça c’est mon côté naïf et utopiste. Ça me fait toujours cet effet là un bon Disney…
Alors si en tant qu’adulte vous devez emmener une jeune tête blonde (ou brune) au cinéma pendant les vacances de février, il y a moyen qu’en sortant des Nouveaux Héros, tout le monde ait passé un bon moment.
Ah au fait ! Ca reste quand même un Marvel… alors pensez à rester pour la scène bonus post-générique 😉
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