[Critique] La Dame de fer – Phyllida Lloyd

Qui dit route aux Oscars, dit films à rôle de composition et surtout, rôle qui demande 4 kilos de maquillage, une transformation physique totale et si possible de diction. Je pense qu’on peut dire que La Dame de fer tape en plein dans le mille. De plus, le rôle principal est joué par Meryl Streep, THE actrice détentrice du record de nominations aux Oscars. Nous y sommes.
Affiche anglaise du film
J’avoue ne pas avoir énormément de choses à dire sur ce film. Vous avez pu juger de mon débit jusqu’à présent, c’est donc bien que le film manque d’intérêt. A l’exception de la prestation extraordinaire de Mme Streep. Epoustouflante. Vraiment. Comme toujours.
De façon générale, les acteurs sont vraiment bons. On retrouve ce cher Jim Broadbent, en toute simplicité, comme toujours. Oh surprise ! La majorité des seconds rôles sont tenus pour beaucoup par des acteurs de série, notamment de Game of Thrones (trois en tout quand même !) et pour ceux qui se souviennent de Giles dans Buffy, Anthony Steward Head joue le bras droit de Thatcher, Geoffrey Howe, ministre ayant tenu le plus longtemps au gouvernement sous Maggie.
En dehors de cela, je pensais en apprendre un peu plus sur la réputation de monstre qui suit encore la dame de fer, moi qui n’ai qu’une vague idée de ce qui s’est passé à l’époque en Grande-Bretagne. Mais je n’y ai pas appris grand-chose. Le film s’adresse sûrement plus aux Anglais de ce point de vue là…
Le but du film étant de nous la présenter non plus uniquement en tant que femme politique mais en tant que personne, je craignais qu’on en fasse une personne « trop » humaine, au point de l’excuser. C’est ce que suggérait d’ailleurs la bande-annonce. Mais je n’ai pas trouvé du tout que c’était le cas. On ne la présente vraiment pas comme quelqu’un de sympathique. Et selon moi, la montrer aujourd’hui, âgée, perdant la tête, bref, comme une banale femme de 86 ans, n’en fait pas pour autant un portrait trop « sentimental » et qui appelle la pitié, comme l’ont accusé certains journaux anglais.
C’est là-même, selon moi, tout le sujet du film : montrer qu’elle a beau avoir fait traverser à son pays une des pires périodes de son histoire moderne, au bout du compte, elle finit comme tout le monde, une vieille dame comme les autres, à laver sa tasse dans l’évier.
Au bout du compte, Phyllida Lloyd (à qui l’ont doit quand même Mamma Mia!, chef-d’oeuvre du grand n’importe quoi) (et pourtant j’adore Abba) nous livre ici un film sans beaucoup d’intérêt, dont il ne reste pas grand chose en sortant de la salle. En dehors de la confirmation que Meryl Streep est une actrice hors pair.

Margaret Thatcher de dos, saluant la foule lors d'un discours et baignant dans la lumière

Un film de : Phyllida Lloyd
Pays d’origine : Grande-Bretagne, France
Avec : Meryl Streep, Jim Broadbent, Susan Brown, Phoebe Waller-Bridge, Alexandra Roach, Harry Lloyd, Iain Glen
Durée : 1h44
Date de sortie : 15 février 2012
Vu en : VOST
Voir la bande-annonce

Author: Tatoe

Tatoe est une rousse cinéphile, collègue et consœur de Diraen et qui publiera essentiellement des critiques ciné - même si elle essaie secrètement de convaincre Diraen de la laisser faire des critiques musique sur ce blog (tout en pensant qu'en vrai elle serait infoutue de mettre des mots sur ce que la musique peut lui faire ressentir).

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2 Comments

  1. Ben moi je voulais vraiment me faire mon avis…et pis voir Meryl.
    Mais Claire qui y est allée avec moi s’est carrément ennuyée à certains moments !

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  2. Ah ben zut, j’hésite à aller le voir maintenant…

    P.S: si tu n’as pas aimé Mama Mia, je pense que c’est à cause de l’actrice Amanda-oeil-de-mérou.

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