Un Jour Sans Fin. J’adore ce film. Le principe de progression de personnage (et de l’histoire) autour d’un même jour où tout est exactement pareil, sauf le personnage principal, est une perle cinématographique.
Du coup, lorsque j’ai vu que le dernier Doug Liman comprendrait une partie de cette logique, je me suis dit que ça pourrait être chouette. Ou tout pourri.
Et dans les faits c’est vraiment sympa. Bizarrement, une affiche avec du sang, des larmes et des flingues, c’est rarement marrant. Et pourtant, le film arrive à se nourrir d’un humour à répétition basé sur le phénomène dont est affligé notre Tom Cruise, officier des relations publiques envoyé au casse-pipe par un connard de général en mal de gloire sanglante.
Du coup, parlons un peu de Tom. Dans mon entourage, personne ne l’aime. Pourquoi ? Aucune idée. Je repense à ses débuts de carrière, c’était premier degré comme seul les années 80 savaient le faire, mais on se marrait bien quand même. Jour de Tonnerre, Top Gun, bref, la classe américaine Only Made in Hollywood®. Et ses films récents, pareil, mais avec un ton souvent allégé. Je pense à Jack Reacher, Mission Impossible 4, ou encore Knight and Day plus particulièrement (assez débile celui-là, mais il me fait bien rire). Donc, le bougre est capable de plusieurs jeux, et ses films tiennent plutôt bien la route. Pourquoi tant de haine ? Sûrement que l’homme est un peu bizarre, mais dans un film, ça je m’en tape.
Revenons au film. De la SF avec des extra-terrestres envahissants. On ne sait pas pourquoi ils sont là, mais là aussi, on s’en tape. Le film traite de l’évolution d’un personnage coincé dans 24h de sa vie jusqu’à ce qu’il meure et recommence, ou qu’il arrive à détruire la source de son problème.
Oui, le reste n’est pas vraiment important (c’est le papier-peint dirons-nous). Ce qui compte c’est de le voir devenir presque fou les premières fois, le temps d’encaisser ce qui lui arrive. Puis d’accepter son état et de commencer à trouver une solution. Puis d’en rire en partie, de devenir beaucoup, beaucoup plus fort. Mais aussi d’en désespérer. Parce qu’autant de répétitions rendent plus fort, mais érodent la motivation face à l’adversaire indestructible et la mort assurée de ceux avec qui l’on a passé tant de jours.
Edge of Tomorrow est donc un film avec du pif-paf dedans, évidemment, mais comme l’était Un Jour Sans Fin, c’est surtout un film autour d’un personnage. Et c’est un fort sympathique film du coup, à qui on pardonne quelques bizarreries de scénario, alors que pour un Oblivion, plus sérieux et 1er degré, c’est plus dur.
Mon conseil donc, allez-le voir en mode popcorn et en 2D (la 3D n’apporte rien, et donne l’impression que le film est en basse définition, un peu flou). Si vous aimez la SF et si vous avez aimé Un Jour Sans Fin, ça devrait bien se passer. Vous pourriez aussi aller voir Godzilla au lieu de ça, et foutre du fric en l’air pour une sieste groupée. Mais ça, ça serait débile.
Pays d’origine : États-Unis, Australie
Avec :Tom Cruise, Emily Blunt, Bill Paxton
Durée : 113 minutes (1h53min)
Date de sortie en France : 4 juin 2014
Vu en : VOST 3D
Voir la bande-annonce:
5 juin 2014
Je fais partie de ceux qui ont du mal avec Tom cruise. Il joue les héros mais il n’a pas la carrure ni la taille d’un schwarzy. Il essaie de faire de l’humour mais n’a pas le charisme d’un Brad Pitt. J’avais bcp aimé le pitch de Jack Reacher mais j’ai eu l’impression que la présence de tom cruise gâchait l’ensemble. Je le trouvait bcp plus crédible dans ses rôles de jeunesse, de petit jeune aux dents longues (maguire, la firme, …)… Mais j’irais quand même voir ce film.