[Critique] 300 : La naissance d’un Empire – Noam Murro

Note : Warner Bros France m’a convié à la projection privée de la « suite » de 300, 300 : La naissance d’un Empire.

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Bon je commence par relater l’avant-projection : Faire la queue avec une grosse bande de débiles qui donnent l’impression d’être des crève-la-dalle en vacances façon « vite un truc gratuit faut courir », déjà bof. Ensuite, vu qu’il y avait foule, Warner avait réservé un cinéma pour la projection, et malheureusement, mes « collègues » de fortune ne sachant pas se tenir (pire qu’une classe de 4ème en sortie scolaire), le boucan dans la salle était intenable. Fort heureusement quand le film a commencé, personne n’a pipé mot. Mais là, le film était en 3D. Et comme vous le savez, la 3D, c’est naze, mais j’y reviendrai.

On ne va pas y aller par 107 chemins, c’est un film popcorn, rien d’autre. Si vous avez vu 300, 300 : La naissance d’un Empire (NdE) n’est pas la suite à proprement parler. Sans spoiler aucun, l’histoire de NdE débute des années avant la bataille pour Sparte. Elle va se poursuivre ensuite avant, pendant et après cette bataille, mais en prenant plus de recul sur la guerre menée par Xerses et son armée perse contre les grecs. Là, l’histoire va se focaliser principalement sur le héros grec Thémistokles, ainsi que sur son affrontement avec Artémisia, dans le camp perse.

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Tout comme pour 300, le but est de livrer des images flatteuses d’une bataille à mort, à coups d’épées, de boucliers et autres lances, avec du sang qui gicle, des os qui craquent et des corps qui se font transpercer de partout. C’est violent, c’est même limite gore parfois, et j’ai été surpris de voir jusqu’où le film allait en terme de violence forte (un peu comme l’excellent Kick Ass qui m’avait autant surpris par sa violence qui fait mal). C’est regardable, mais des fois on grince un peu des dents quand même.

L’histoire n’est pas le point fort du film, mais après tout, ça n’est que du contexte.
Les dialogues sont par contre entre deux eaux. Je m’explique : tout au long du film, les personnages parlent avec un sérieux impossible, façon « péplum – on va tous mourir », mais d’un coup, hop, comme ça, une petite réplique avec un humour décalé sortie de nulle part qui fait marrer tout le monde. Ça détend, c’est bien, mais ça fait un peu déplacé vu le film. 300 ne se permettait jamais ce genre de chose, et restait hyper sérieux tout le temps (et un peu coincé aussi).
Autre chose que j’ai trouvé super curieuse, autant les dialogues ne vont pas chercher dans l’authentique, autant on ne se permet pas n’importe quoi non plus, mais là,  la Reine Gorgô (Lena Heavey) demande à Themistocles (Sullivan Stapleton) s’il était venu regarder des vrais hommes pour se « toucher la bite », comme si c’était normal. En VO, ça donnait du « cock », en sous-titre français « phallus » pour faire un peu plus genre « c’est d’époque », mais sur le coup je me suis demandé si on n’avait pas changé de film. Il y a eu deux-trois moments où l’écriture donne l’impression d’avoir été sous forte influence de « coke & putes » comme dirait l’autre. Bref, n’importe quoi.

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Ca rejoint d’ailleurs une scène vers le milieu du second tiers, où les personnes de Themistocles et Artemisia vont « s’affronter ».

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Je reviens rapidement sur la 3D. C’est une conversion, comme souvent, et ça n’aide vraiment pas à la lisibilité des batailles du début de film, qui sont sombres avec des mouvements de caméra dans tous les sens, le tout truffé de ralentis (qui eux sont lisibles, tiens donc). Un seul plan était vraiment sympa en 3D, quand Xerxès (Rodrigo Santoro) s’adresse à son peuple pour déclarer la guerre, du haut de son perchoir : ça donnait une belle impression de hauteur. J’aimerai en profiter pour vous demander, si vous allez le voir, de ne pas y aller en 3D, c’est naze. Et également pour dire à Warner que ça ne sert vraiment à rien la 3D, les sondages le disent, ça donne mal au crâne (là, encore, ça allait, c’était du passif), et ça rend les films illisibles dans les scènes un peu speed.

Donc pour résumer, c’est du pif-paf à torse-poil, avec des ralentis stylisés, une musique qui donne envie d’y participer, une colorimétrie particulière, du sang, des nichons, et… c’est tout en fait. Je me suis bien marré, parce que je n’étais pas venu pour les dialogues, et que le cinéma c’est un peu fait pour ça aussi non ?

Author: Monochrome

Dans la production vidéoludique le jour, et ...autre chose la nuit ! Beaucoup trop de choses à faire dans la vie, et pas assez d'heures dans une seule journée pour les faire. Je dois faire partie de ces éternels insatisfaits qui finissent par trouver le bien-être au travers d'un espresso, le matin sur son balcon. Ou en écrivant quelques lignes qui me passent par la tête.

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